Trop forte focalisation sur le haut de gamme
Cette démarche s’imposait car ces trois dernières années les chiffres de l’entreprise ont plongé dans le rouge. L’année dernière les pertes ont triplé jusqu’à atteindre les 29 millions d’euros. Sans changement de stratégie, les perspectives s’annoncent peu encourageantes.
Loewe, réputé pour sa ‘qualité allemande’ s’adresse au segment supérieur du marché et souffre de la concurrence accrue d’acteurs asiatiques comme Samsung ou Panasonic, qui proposent des produits bien meilleur marché. D’autre part l’entreprise se concentre presqu’exclusivement sur le marché européen, où la demande est faible.
Le fabricant allemand a vu son chiffre d’affaires chuter de 374 millions d’euros en 2008 à 250 millions d’euros en 2012. Durant le premier trimestre 2013 cette tendance à la baisse s’est poursuivie : comparé à la même période l’année dernière le chiffre de vente a diminué de 35% à 43,5 millions d’euros.
Downstreaming et bénéfices de synergie
Les trois mois de protection judiciaire seront mis à profit par Loewe pour adapter sa stratégie et trouver un partenaire. Ceci devrait permettre de générer des bénéfices de synergie au niveau achat, production, vente et développent de produits. Il y a un peu plus d’un an la rumeur a circulé d’un éventuel rachat du fabricant de télévisions de luxe par Apple. Toutefois cette reprise ne s’est jamais concrétisée.
Loewe souhaite également élargir sa gamme et proposer des téléviseurs de 800 euros via les chaînes d’électronique Media Markt et Saturn. Par ailleurs l’entreprise entend renforcer le positionnement de la marque en mettant davantage l’accent sur « my perfect entertainment. »
Le management espère pouvoir communiquer de plus amples informations quant aux investisseurs potentiels lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires qui se tiendra à Berlin le 31 juillet prochain.
La procédure de protection judiciaire concerne uniquement Loewe AG et sa filiale Loewe Opta GmbH, mais n’est pas valable pour les autres divisions du groupe. Les banques Deutsche Bank et Commerzbank font partie des principaux créanciers.
Traduction : Marie-Noëlle Masure