Les Belges payent de plus en plus par voie électronique, même lorsqu’il s’agit de petits montants. L’interdiction – entrée vigueur il y a tout juste un an – pour les commerçants de facturer un surplus à leurs clients lors de paiements électroniques n’y est pas étrangère.
Triplement
Depuis un an les commerçants ne sont plus autorisés à imputer des frais supplémentaires à leurs clients lors de payements électroniques, même pour de petits montants. Par contre ils peuvent appliquer un montant minimum pour les transactions digitales.
Cette interdiction, visant à stimuler les transaction électroniques, a fait son effet : les Belges sont de plus en plus nombreux à payer leurs achats par carte bancaire ou à l’aide de leur smartphone. La montée des payements électroniques est particulièrement élevée pour les petits montants.
CCV, qui gère près d’un quart des terminaux de payement dans les magasins, a enregistré une augmentation de 14% du nombre de payements électroniques durant l’année écoulée. Pour les montants inférieurs à 10 euros le nombre de payements digitaux a même triplé, affirme le COO Tim Meerschaut. Chez le concurrent Wordline durant les six premiers mois de l’année les payements électroniques ont progressé de 18% pour les montants jusqu’à 5 euros et de 13% pour les montants jusqu’à 10 euros.
« Coûts trop élevés »
Pourtant certains commerçants se montrent réticents à l’égard des payements électroniques. Pour les commerces qui ont de faibles marges, comme les sandwicheries ou les librairies, les coûts demeurent trop élevés, estime l’organisation des indépendants SNI : « Nous ne parvenons pas à convaincre les commerçants ayant de petites marges à investir dans le payement électronique. C’est dommage, mais compréhensible. » Le SNI plaide pour que les coûts soient diminués dans leur totalité pour le commerçant : « C’est la seule manière de persuader tous les commerçants de faire le pas vers le digital. »
A noter que chez les boulangers le payement électronique est de plus en plus fréquent : selon le SNI, cela est dû au fait qu’ils bénéficient de tarifs spéciaux, convenus avec la fédération sectorielle. De par cet arrangement « les boulangers ne payent pas de frais de transaction pour les montants inférieurs à 5 euros et un autre tarif pour les montants supérieurs à 5 euros. »