Le temps presse pour Photo Hall
Photo Hall s’inquiète pour son avenir, car la protection contre ses créanciers accordée par le tribunal se terminera fin décembre. Il faudra donc dans ce délai mettre au point un plan de sauvetage ou trouver un repreneur, qui jusqu’à présent ne s’est pas encore manifesté.
Suite à la forte régression de l’entreprise ces dernières années, Photo Hall s’est vu contraint d’avoir recours à la loi sur la continuité des entreprises. En temps de crise les consommateurs sont plus économes. D’autre part les prix de vente des produits sont en recul. Durant le premier semestre 2012 le chiffre d’affaires de Photo Hall s’élevait à 69,2 millions d’euros, contre 102,67 millions d’euros il y a quatre ans.
Par ailleurs, durant l’année écoulée 15 magasins déficitaires ont été fermés, ce qui réduit le nombre de point de ventes en Belgique de 92 à 78. Au Luxembourg, la filiale Hifi International compte encore 16 magasins.
Photo Hall exploité par Spector
Outre les difficultés auxquelles le secteur de l’électronique doit faire face actuellement, les employés de Photo Hall estiment qu’il y a d’autres raisons au déclin de leur entreprise, qui aurait été exploitée par Spector pendant des années.
En effet le groupe coté en bourse avait besoin de capital pour remettre ses activités photos sur les rails. Suite au passage de la photographie analogique à la photographie digitale, les clients faisaient bien moins souvent développer leurs films – les photos digitales restant généralement stockés sur l’ordinateur. D’autre part la reprise de la société allemande Photo Porst s’est avérée un échec complet.
Le passage de l’analogique au numérique a plongé Spector dans de graves difficultés financières. Il lui a fallu un rééchelonnement de sa dette et une recapitalisation pour garantir la survie de l’entreprise.
Le syndicats prétendent que les gains générés par Photo Hall étaient utilisés par la direction afin de régler ses propres problèmes financiers.
De son côté Spector nie avoir exploité Photo Hall et dit même avoir procédé à une augmentation du capital de sa filiale il n’y pas si longtemps. Les syndicats quant à eux espèrent que d’ici la fin de l’année l’entreprise trouvera un repreneur.
Traduction : Marie-Noëlle Masure