La start-up française BackMarket, qui se positionne comme place de marché spécialisée dans les smartphones, tablettes et laptops reconditionnés, vient de lever 41 millions d’euros pour assurer sa croissance.
Se développer sur le marché américain
A peine quelques jours après la faillite du néerlandais Leapp et la fermeture forcée de son site web et de ses 24 magasins, son concurrent français BackMarket annonce avoir levé pas moins de 41 millions d’euros auprès d’investisseurs. Et non des moindres : Bernard Arnault, l’homme le plus fiche de France à la tête du groupe de luxe LVMH, ainsi que le fonds d’investissement franco-luxembourgeois Eurazeo, entre autres, ont pris une participation dans la start-up parisienne. Les montants précis investis par chacune des parties n’ont pas été communiqués, ni la valorisation de l’entreprise.
Ce capital doit permettre à BackMarket de se développer aux Etats-Unis et d’y devenir un véritable acteur mondial, explique le co-fondateur et CEO Thibaud Hug de Larauze dans les médias français. Il s’attend à ce que le marché de l’électronique reconditionnée (des appareils usagés qui après contrôle, réparation et upgrade sont remis en vente) connaisse un énorme essor. Eurazeo semble du même avis : « Le potentiel est énorme, à hauteur de plusieurs milliards d’euros. »
Contrairement à Leapp, BackMarket se profile comme un pure player sur internet. Une bonne stratégie, estiment les analystes, qui rappellent que Leapp à ses débuts l’était aussi, mais a finalement fait naufrage suite à son extension rapide et coûteuse vers le commerce physique.