Le patron de Samsung, Jay Y. Lee, a été officiellement accusé de corruption. L’affaire est en cours depuis un certain temps déjà : en décembre 2016 la présidente Park Guen-hye avait déjà été destituée pour son implication.
De l’argent en échange de soutien
Lee aurait versé des dizaines de millions de dollars à des organisations aux mains de Choi Soon-sil, une proche de l’ancienne présidente et personnage clé dans cette affaire. En échange Lee aurait bénéficié du soutien politique notamment pour la fusion de deux filiales de l’entreprise il y a quelques années. Sur papier Jay Y. Lee est vice-président de Samsung, mais depuis le décès de son père suite à une crise cardiaque en 2014, il est à la tête de l’entreprise de technologie coréenne.
Samsung a également annoncé le licenciement de trois dirigeants impliqués dans le dossier. Lee ne faisait pas partie de cette liste. En outre le bureau chargé de superviser toutes les décisions importantes de l’entreprise sera supprimé.
D’autres entreprises impliquées
Ce scandale de corruption en Corée du Sud ne concerne pas seulement Samsung : quelques autres grandes entreprises familiales du pays (notamment Hyundai et LG) sont suspectées. Dans les années 1960 le gouvernement leur a accordé d’énormes sommes d’argent dans le cadre de projets en vue de moderniser le pays.
Mais aujourd’hui la population et certains politiciens s’interrogent sur les liens étroits entre le gouvernement et ces grandes entreprises familiales : ils estiment que cette relation n’est plus de notre temps et que ces grandes entreprises ont une trop forte emprise, empêchant ainsi de petites entreprises de se développer.