Croissance grâce au canal online et au franchising
Après quatre années difficiles, Darty peut enfin annoncer de bonnes nouvelles : le groupe a terminé son exercice décalé (clos le 30 avril) avec un bénéfice net de 13,8 millions d’euros (contre une perte de 6,6 millions d’euros l’année auparavant) et un chiffre d’affaires de 3,51 milliards d’euros (+3,2%).
En France, la croissance du chiffre d’affaires est encore légèrement supérieure (+3,5%), grâce à la stratégie d’expansion sous franchise : durant l’exercice écoulé le groupe a ouvert pas moins de 39 magasins en franchise. Sur base comparable, par contre, les ventes ont reculé de 1,6%, voire même de 2% en France. Quant aux ventes en ligne, elles ont progressé de 22% sur le marché français et ce grâce notamment à l’intégration de Mistergooddeal.com. La pénétration web s’élève à 17%, indique Darty.
Aux Pays-Bas, BCC, filiale de Darty, est devenu « un acteur majeur de l’omni-channel », grâce à la reprise de 18 magasins. BCC et la chaîne sœur belge Vanden Borre ont réalisé un chiffre d’affaires commun de 698,6 millions d’euros, soit une croissance de 1,7% par rapport à l’année auparavant (-0,3% à données comparables).
Le bénéfice opérationnel s’est établi à 60,3 millions d’euros, une amélioration par rapport aux 53,4 millions d’euros de l’année précédente. Au final il reste un bénéfice net de 13,8 millions d’euros, la premier bénéfice après quatre années consécutives de pertes.
Retrait de Tchéquie et de Slovaquie
Par ailleurs Darty durant l’exercice précédent s’est retiré de la Tchéquie et de la Slovaquie : les Français y ont cédé leur participation dans le groupe déficitaire Datart. Une décision qui s’inscrit dans le plan stratégique ‘Nouvelle Confiance’ de 2013 : Darty avait alors décidé de se concentrer sur ses trois marchés historiques. Précédemment Darty s’était également retiré de l’Italie et de l’Espagne.
Alors que cette réorganisation draconienne – impliquant également des économies de coûts et un plan d’investissement (dans le canal online et la franchise) – n’aurait dû être finalisée qu’au cours de l’exercice prochain, le président Alan Parker a annoncé avec fierté : « Nous avons finalisé l’élimination de nos activités non stratégiques, nos parts de marché ont continué à augmenter et le groupe a atteint, plus tôt que prévu, son objectif d’économies de coûts de 50 millions d’euros. »
Pourtant le directeur général, Régis Schultz, qui en 2013 a entamé sa mission difficile, se garde de tout optimisme excessif : « Malgré des signes d’amélioration de la confiance des consommateurs, les cycles produits continueront à avoir un impact négatif sur nos marchés qui demeureront compliqués. »