Amazon reporte son festival de réductions annuel, Prime Day, en raison de la crise du coronavirus. Cette décision pourrait cependant coûter jusqu’à 300 millions de dollars (270 millions d’euros) au géant du commerce électronique.
Cinq millions d’appareils invendus
Le Prime Day, la fête annuelle du shopping pour les membres d’Amazon Prime, aura lieu plus tard cette année. Normalement, cette journée spéciale réductions devait se dérouler vers le 5 juillet, mais en raison de la crise du coronavirus, l’entreprise a décidé de reporter la date. Ce report coûtera pourtant cher au détaillant en ligne : dans une note interne, la plateforme évoque cinq millions d’appareils, tels que les haut-parleurs intelligents Amazon Echo, qui se vendront donc moins rapidement.
Les partenaires commerciaux de la plateforme vont également perdre d’importantes recettes. Le montant que la société de Jeff Bezos enregistre lors du Prime Day n’est pas communiqué, mais les partenaires commerciaux externes auraient à eux seuls généré deux milliards de dollars de ventes l’année dernière.
Afin de limiter les dégâts, Amazon aurait dû lancer plus tôt une vague de promotions, mais cela s’avèrera difficile si les problèmes de capacité persistent en raison de la pression engendrée par cette crise. C’est ce que rapporte Reuters d’après des procès-verbaux de réunions ayant fuité. Dans le pire des cas, le détaillant craint que l’impact de ce report n’atteigne les 270 millions d’euros, et que cela engendre plus probablement une centaine de millions d’euros de perte de chiffre d’affaires.
Les centres de données en danger
Les entrepôts d’Amazon et surtout ses centres de données suscitent également des inquiétudes : à la suite des protestations des employés concernant le manque de sécurité pendant l’épidémie, l’entreprise met notamment en place des mesures plus strictes concernant la distance sociale, mais la direction s’inquiète pour l’ouverture prévue de nouveaux centres de données en Irlande.
Certaines entreprises de construction préfèrent suspendre leurs activités, tandis qu’Amazon craint que les gouvernements et les employés ne stoppent autre part les activités de cloud computing. En effet, Amazon tire la quasi-totalité de ses bénéfices de ses opérations cloud, de sorte que toute diminution de ces dernières aurait un impact financier majeur pour l’entreprise.