Unilever a des vues sur la division grand public du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK). Il pourrait s’agir de la plus grosse acquisition jamais réalisée par la multinationale, mais la signature d’un accord est loin d’être gagnée.
Sous-évaluation
Samedi dernier, GSK a annoncé avoir rejeté une offre spontanée de 50 milliards de livres (près de 60 milliards d’euros) d’Unilever pour sa division grand public. Cette division, une joint venture avec Pfizer, produit notamment les analgésiques Advil et diverses marques de dentifrice comme Sensodyne, Paradontax et Aquafresh.
GSK a déjà reçu trois offres d’Unilever l’année dernière, dont la dernière le 20 décembre. Elles ont toutes été rejetées « sur la base du fait qu’elles sous-évaluaient profondément la division et ses perspectives d’avenir », avait déclaré la société pharmaceutique dans un communiqué.
Remaniement du portefeuille
Unilever a confirmé son intérêt, en déclarant que la division des soins de santé de GSK correspondrait très bien, d’un point de vue stratégique, aux futurs plans du groupe, qui prévoit de se concentrer davantage sur les produits de santé, de beauté et d’hygiène. Selon l’entreprise, ce secteur offre plus de possibilités de croissance et des marges bénéficiaires plus élevées, rapporte Business Insider.
GSK avait déjà indiqué vouloir se séparer de sa division grand public. Toutes les options sont ouvertes, y compris une cotation en bourse séparée ou un rachat. En plus d’Unilever, plusieurs sociétés d’investissement se sont manifestées.
Selon Bloomberg, Unilever travaillerait déjà sur une offre plus élevée en coulisses. Cette information n’a cependant pas été confirmée. Si un accord devait être conclu, il s’agirait de la plus grosse acquisition jamais réalisée par le groupe agroalimentaire.