En mars, les magasins de bricolage ont perdu 37% de leur chiffre d’affaires à la suite de leur fermeture obligatoire, selon les calculs de GfK. Leur réouverture devrait leur permettre de sauver la saison : le consommateur trépigne d’impatience.
Haute saison
La réouverture des magasins de bricolage ce samedi n’arrive pas trop tôt : avril est l’un des mois les plus importants de l’année pour le secteur. Avec des ventes quotidiennes qui peuvent dépasser la moyenne annuelle de 25% en avril, les chaînes de bricolage risquaient de perdre près de 6,8 millions d’euros par jour. GfK a estimé le préjudice potentiel du mois de fermeture – du 18 mars au 17 avril – à environ 190 millions d’euros. Soit la modique somme d’un demi-million d’euros de manque à gagner par point de vente. Les ventes en ligne n’ont pas suffi : le commerce électronique ne représente encore qu’une part très modeste des activités dans ce secteur (environ 2% en 2019), en dépit d’une croissance impressionnante en mars (jusqu’à 10%).
« Avril est un mois très chargé qui peut faire le succès ou l’échec d’une année dans le secteur du bricolage et du jardinage », déclare Kristof Scheys (GfK Belgique) : « Il faut espérer que la réouverture des magasins intervienne juste à temps pour combler les pertes et sauver la saison. À cet égard, le beau temps annoncé pour la semaine prochaine pourrait s’avérer précieux. »
De plus, les consommateurs belges sont manifestement impatients de se mettre au travail dans leur maison et leur jardin, révèle l’étude GfK Coronavirus Consumer Pulse : 72% des personnes interrogées déclarent vouloir jardiner (en hausse de 17% par rapport à la situation d’avant la crise du coronavirus), alors qu’elles sont 68% à dire vouloir bricoler (en hausse de 12%). « Le bien-être ne cesse de gagner en importance pour les consommateurs, et quand leur maison se transforme presque en prison, ils cherchent à en retirer une expérience positive. »