Une interdiction déjà partielle aux Pays-Bas et en France
Au mois de mars dernier, le glyphosate avait déjà fait la une de l’actualité suite à des déclarations de chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) stipulant que l’herbicide serait cancérigène pour l’être humain. Depuis, Roundup, le produit à succès de Monsanto, se trouve dans l’œil du cyclone et des organisations environnementales et de consommateurs insistent pour en interdire la vente.
Avec succès, puisqu’à partir du 1er janvier 2016, les Hollandais ne pourront plus utiliser Roundup pour éliminer les mauvaises herbes de leurs trottoirs. Il était question d’une interdiction totale, donc également dans le secteur agricole, mais il n’y avait pas (encore) de majorité au parlement pour voter cette loi.
Dimanche dernier, la ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, a fait savoir que l’herbicide Roundup ne sera bientôt plus en vente libre dans les jardineries françaises. Par contre, on ne sait pas encore quand cette interdiction sera mise en œuvre et quelles en seront les modalités.
La Belgique ne se prononce pas encore
En Belgique, le SPF Santé publique, Sécurité alimentaire et Environnement avait déjà estimé en mai dernier qu’à ce stade-ci, il n’existait pas suffisamment de raisons pour limiter ou même interdire la vente de glyphosate. La ministre belge de la Santé publique, Maggie De Block, préfère attendre les conclusions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avant de prendre une décision.
L’EFSA est en train de ‘réévaluer’ le glyphosate. Les résultats de l’analyse seront connus fin août. C’est à ce moment-là que la Commission Européenne décidera d’une interdiction partielle ou complète.
Le producteur Monsanto est bien évidemment en désaccord avec les résultats de la recherche et a déjà réagi en pointant les lacunes de l’analyse de l’OMS. Selon Monsanto, différents résultats qui démontrent que le glyphosate est sans danger, n’auraient pas été communiqués.