Quelques mois après la Wallonie, la Flandre à son tour veut interdire l’utilisation de Roundup et d’autres herbicides à base de glyphosate. Bizarrement le produit restera en vente dans les magasins.
Un produit controversé depuis longtemps
Ces derniers jours une vive controverse est née concernant la manière dont Monsanto aurait influencé des études scientifiques et aurait rallié à sa cause des scientifiques afin d’éviter que son herbicide Roundup – et en particulier la substance glyphosate qu’il contient – ne soit qualifié de cancérigène. Ceci apparaîtrait dans des mails internes du géant américain de l’agrochimie. Monsanto pour sa part parle « d’accusations infondées dans les médias » et fait référence à de récentes évaluations scientifiques.
En attendant des preuves scientifiques concernant les risques pour la santé, la ministre flamande de la Nature et de l’Agriculture Joke Schauvliege (CD&V) veut interdire l’utilisation du produit par les particuliers En Wallonie c’est déjà le cas depuis le 1er juin 2016. L’interdiction entrera probablement en vigueur en Flandre à partir de la semaine prochaine.
Uniquement pour les particuliers
L’interdiction dans les deux régions concerne uniquement les particuliers. Les agriculteurs, qui en Flandre représentent 90% de l’utilisation totale de glyphosate, échappent à la mesure parce qu’ils sont soumis à des règles plus strictes. A noter toutefois que la vente du produit reste autorisée. « La Flandre n’est pas compétente pour interdire la vente d’un produit, seul le gouvernement fédéral peut le faire », précise le cabinet de Schauvliege.
Cet herbicide, le plus vendu au monde, est fabriqué dans une usine Monsanto dans le port d’Anvers. L’usine emploie 700 personnes.