Chiffre d’affaires de 3,44 milliards d’euros
Au trimestre précédent (clôturé le 3 mai) le groupe britannique Kingfisher a réalisé un bénéfice courant de 142 millions de livres (près de 175 millions d’euros), soit une progression de 20%. Un résultat légèrement en-deçà des 145 millions de livres pronostiqués par le groupe.
Le chiffre d’affaires – 2,8 milliards de livres, soit environ 3,44 milliards d’euros – est lui aussi inférieur aux attentes : alors que les analystes tablaient sur une croissance du chiffre d’affaires comparable de 7 à 8%, celle-ci ne s’élève finalement qu’à 6,1%. On notera la faiblesse des performances de la France, qui représente la moitié du chiffre d’affaires total du groupe : la croissance s’y est limitée à +1,6%, avec un chiffre d’affaires de 1.077 millions de livres.
Par contre la Grande-Bretagne et l’Irlande font bien mieux avec +10,1% (1.200 millions de livres), alors que dans le reste du monde la croissance s’élève à +6,8% (506 millions de livres). A noter toutefois que les effets de change ont affecté les résultats : à taux de change identiques le chiffre d’affaires global aurait progressé de 9,2% au lieu de 6,1%.
Sur son marché domestique, Kingfisher a vu sa marge brute diminuer de deux points de pourcentage. Une baisse que le groupe attribue d’une part à la vente accrue d’articles d’extérieur et de jardin, sur lesquels les marges sont faibles ; et d’autre part aux fortes réductions accordées par B&Q dans son segment cuisines et salles de bains afin de stimuler la demande.
« Un bon départ, mais … »
Après la publication des résultats, le titre Kingfisher chutait de 6%, accusant la deuxième plus forte baisse de l’indice Stoxx 600. Tant les analystes que les investisseurs s’attendaient visiblement à de meilleurs résultats.
Malgré tout le CEO Ian Cheshire parle « d’un bon début d’année, où nous avons tiré profit des conditions météorologiques favorables dans toute l’Europe et avons pu ainsi augmenter notre chiffre d’affaires sur nos trois principaux marchés, à savoir la France, la Grande-Bretagne et la Pologne. Le CEO avoue néanmoins que « la progression de cette année s’explique en grande partie par la base de comparaison avec l’exercice précédent, qui avait connu un démarrage très difficile. »
Quant aux pourparlers concernant la reprise de l’enseigne française Mr. Bricolage, aucun détail supplémentaire n’a été communique excepté que les « négociations se poursuivaient ».
Traduction : Marie-Noëlle Masure