« Aussi dans le bricolage, nous devons être plus qu’un ‘box-mover’ : notre rôle réside dans le service et le conseil », déclare Erwin Van Osta, PDG de Hubo, qui présentera « une série Netflix inédite » à l’occasion de la RetailDetail Night.
Un avenir assuré
Après le boom pendant la pandémie, le vent semble avoir tourné pour les secteurs de la décoration d’intérieur et du bricolage, d’autant plus que le marché de la rénovation est également sous pression en raison des taux d’intérêt élevés. Chez Hubo, cela mérite d’être nuancé, estime le CEO Erwin Van Osta : « Notre secteur est saisonnier, donc si le printemps n’est pas bon et que l’automne est exceptionnellement chaud, cela se ressent. L’automne dernier, on a également craint une crise énergétique, ce qui a entraîné une ruée sur les carburants et les poêles électriques. Bien sûr, cela influence l’équation. »
L’enseigne de bricolage croît toujours bien plus vite que le marché et continue à gagner des parts de marché, mais n’échappe pas à la baisse générale des volumes. L’année sera plate, prévoit le dirigeant, qui n’est cependant pas du tout pessimiste : « Oui, le climat économique est difficile. Mais en Belgique, le pouvoir d’achat est resté assez bien protégé. De plus, il ne faut pas oublier que la rénovation est devenue un dû. En ce sens, la demande future est garantie pour nous. » Ne jamais changer une équipe qui gagne, dit-on, et cette recette gagnante consiste à tenir le temps court et à continuer d’innover.
L’e-commerce ne dépassera jamais le magasin
Hubo était également à l’avant-garde de la numérisation. Le commerce en ligne est l’activité qui connaît la croissance la plus rapide pour le détaillant, bien que Van Osta note que le bricolage reste un secteur très physique. « Même un géant comme Home Depot a une part de marché en ligne de 16 %, mais 80 à 90 % de ses ventes se font par click&collect. S’agit-il donc d’un véritable commerce électronique ? En fait, c’est juste un système de réservation. »
Chez Hubo, l’online représente 5 % du chiffre d’affaires, mais avec seulement 1 à 2 % de livraison à domicile. « Personnellement, j’aurais pensé que la croissance serait plus rapide, mais la Belgique est bien sûr un petit pays avec une très forte densité de magasins. À quinze minutes en voiture, tout le monde a un magasin de bricolage. S’il suffit de prendre sa voiture et de se rendre au magasin, on est de toute façon plus rapide que ne le sera jamais le commerce électronique. »
Par conséquent, le point de vente physique reste incroyablement important. « Même si les murs du magasin deviennent élastiques. Les clients se font livrer en magasin un grand nombre de commandes provenant de l’offre étendue en ligne. »
Même le DIY devient du service
La définition d’un magasin devient elle-même élastique, si l’on en croit Van Osta. « Aujourd’hui, il faut aller plus loin que le simple transfert de marchandises. L’avenir consiste à désencombrer et à servir le client : nous avons un rôle à jouer en matière de conseil et d’orientation. » Pour ce faire, Hubo mise de plus en plus sur les données, mais aussi sur des modèles de service plus durables.
« La seconde main n’est pas une révolution mais bel et bien une évolution indéniable. Dans le domaine de la mode, la seconde main se développe plus rapidement que la fast-fashion. Évidemment, le bricolage offre également des possibilités de durabilité et de réutilisation, » conclut Erwin Van Osta. Il nous explique exactement comment il voit les choses avec une présentation très spéciale (« ce sera une série Netflix ») lors de la RetailDetail Night du 23 novembre. « Cela promet d’être spectaculaire ! »