Parfumado, un concurrent hollandais sur le marché des parfums, a jeté son dévolu sur la Belgique. Le « Spotify des parfums » envoie tous les mois une fragrance différente, personnalisée en fonction du client. Actuellement, la start-up traite environ 35 000 parfums par mois.
Chiffre d’affaires multiplié par deux en 2020
Pouvoir changer régulièrement de parfum sans être contraint d’acheter tout un flacon, voici l’idée derrière Parfumado. Fondé aux Pays-Bas en 2017 par les frères et sœurs Martijn et Floor van Rooy, le service d’abonnement envoie tous les mois aux clients de petits échantillons (8 ml) de l’un des 450 parfums de marque de sa gamme pour un montant forfaitaire de 14,95 €.
Grâce aux confinements, la société a pu doubler son chiffre d’affaires l’année dernière. Le nombre d’abonnés a également été multiplié par deux, représentant un total de 35 000 parfums par mois à l’heure actuelle. Désormais, l’objectif est donc de devenir « la première plateforme de beauté axée sur les données en Europe », indique Martijn van Rooy. La Belgique est le premier pays sur la liste.
L’échantillonnage au cœur de la stratégie marketing
Durant sa carrière dans le monde des parfums, Van Rooy a constaté que l’échantillonnage était le principal canal marketing pour les marques de parfums, mais que cette approche manquait encore d’efficacité et de précision. Avec son modèle de données, Parfumado veut y remédier : en remplissant un questionnaire, les clients potentiels peuvent découvrir le profil olfactif qui leur convient et un algorithme leur conseille ensuite les parfums les plus indiqués. Le système d’IA apprend également des avis des clients.
En 3 ans et demi, Parfumado a ainsi pu collecter plus de 150 000 profils olfactifs d’utilisateurs uniques. Des informations qui peuvent bien entendu également être exploitées. C’est d’ailleurs ce qui a conduit le duo à fonder Rocket Campaigns l’année dernière, qui permet aux marques de produits de beauté de distribuer leurs mini-échantillons de manière ciblée et d’obtenir des évaluations en ligne. « Avec la fermeture des magasins, les maisons de parfums peinaient à écouler leurs échantillons. Les marques de produits de beauté nous ont approchés pour savoir si nous pouvions faire parvenir leurs échantillons aux acheteurs potentiels. Oui, nous pouvons le faire », affirme Van Rooy.