Des nuages sombres s’amoncellent au-dessus de The Body Shop, y compris au Benelux : le magasin phare d’Anvers est fermé, la boutique en ligne est hors service et des administrateurs judiciaires seraient nommés.
Dans le noir
Après le Royaume-Uni et l’Allemagne, The Body Shop entamerait également une procédure d’insolvabilité en Belgique. Selon The Guardian, des employés auraient été informés de la désignation prochaine d’un administrateur judiciaire. Des dépôts de bilan au Luxembourg, en Irlande et en Autriche seraient également imminents.
Tout au sens conditionnel, car il n’y a pas de confirmations ou de clarifications officielles. Au contraire, les annonces suscitent plutôt des questions. Rappelons que la Belgique et les Pays-Bas relèvent de la branche française et qu’ils ont eux-mêmes déclaré être dans le noir avant le week-end : tous les contacts avec la société mère britannique ont été rompus.
Reprise ratée
Les activités françaises ne seraient pas reprises par le « bureau familial » Alma24, qui reprend la plupart des activités européennes de The Body Shop, en raison, semble-t-il, de la rigidité de la législation du travail dans le pays. Mais qu’en est-il des filiales du Benelux ? Les boutiques en ligne de France, des Pays-Bas et de Belgique ont été mises hors service, prétendument en vue de travaux d’amélioration. Samedi, les clients ont également été confrontés à une porte fermée au magasin du Meir d’Anvers.
Entre-temps, il apparaît que l’investisseur Aurelius, qui a racheté The Body Shop en novembre pour 207 millions de livres sterling, s’est trompé considérablement avec cette acquisition. Directeur général Peter Wood voulait redonner à la chaîne de cosmétiques sa gloire d’antan, mais a dû démissionner.
La situation financière de The Body Shop serait bien pire que ce qui avait été estimé au préalable, ce qui signifie qu’Aurelius lui-même devient l’un des principaux créanciers de la chaîne. Les producteurs équitables, qui disposent de près d’un milliard d’euros d’ingrédients prêts à l’emploi mais risquent de ne plus jamais les livrer, sont également dans le collimateur des créanciers.