Procter & Gamble réorganise Gillette. Le fabricant de lames de rasoir semble valoir 1,3 milliard de dollars de moins que ce que P&G avait estimé lors de son acquisition en 2005.
Un milliard de moins
P&G déprécie sa filiale Gillette. Avant la fin de ce trimestre, le fabricant de marques dépréciera 1,3 milliard de dollars avant impôts – ou environ 1 milliard de dollars après impôts – sur les actifs incorporels du fabricant de rasoirs. La valeur juste estimée est en baisse en raison d’un taux de réduction plus élevé, selon P&G.
Or, ce n’est pas la première fois que Gillette déçoit. En 2019, P&G a déjà enregistré une dépréciation de 8 milliards de dollars (7,4 milliards d’euros) en raison des fluctuations des taux de change. Une fois de plus, les taux de change sont source de difficultés : la force du dollar fait qu’il est très difficile pour l’entreprise de créer de la valeur sur des marchés économiquement faibles.
Démantèlement de l’Argentine
Par conséquent, P&G procède également à des restructurations en Argentine et au Nigeria. Au Nigeria, P&G ne veut plus qu’importer, tandis que le groupe veut même se défaire complètement de ses activités dans le domaine d’entretien des textiles et de la maison en Argentine. La réorganisation entraînera des coûts supplémentaires après impôts de 1 milliard de dollars (930 millions d’euros) à 1,5 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros).
P&G répartira le coût total de 2 à 2,5 milliards de dollars sur les deux prochains exercices. En 2005, P&G a racheté The Gillette Company pour 57 milliards de dollars (52,9 milliards d’euros). L’entreprise table sur une croissance future de 5 %, mais n’exclut pas d’éventuelles dépréciations futures.