La chaîne de cosmétiques The Body Shop pratique désormais le « recrutement ouvert » dans ses magasins : les premiers candidats à postuler sont les premiers à être engagés. Pas d’examen de CV, de candidature ou autre.
Pas d’autres questions
Répondre positivement à trois questions, c’est désormais tout ce que vous devez faire pour postuler à un emploi chez The Body Shop aux États-Unis. La chaîne des cosmétiques éthiques se lance dans le « recrutement ouverte »: lorsqu’il y a des postes vacants, tout le monde peut postuler et les candidats les plus rapides sont embauchés, tout simplement, sans procédure de sélection complémentaire.
Le « recrutement ouvert » repose sur un principe d’inclusion : en pratiquant l’examen de CV, les candidats qui ont fait de la prison ou qui se sont retrouvés sans emploi en raison de problèmes médicaux, par exemple, n’ont souvent aucune chance. Les entretiens d’embauche peuvent également être influencés par des préjugés, parfois inconscients, tels que l’origine, la langue ou le sexe.
The Body Shop a d’abord testé ce système dans son centre de distribution en Caroline du Nord à la fin de 2019, en vue de l’arrivée de plus de 200 employés saisonniers pour les vacances. Pour être engagés, les candidats ne devaient répondre positivement qu’à trois questions : « Êtes-vous autorisé à travailler aux États-Unis ? », « Pouvez-vous rester debout pendant huit heures ? » et « Pouvez-vous soulever plus de 22 kilos ? », selon la Fast Company.
Un projet pilote en Belgique
Les résultats s’avèrent positifs : la rotation du personnel dans le centre de distribution a diminué de 60% durant les quelques mois qu’a duré le projet pilote. L’entreprise n’a dû travailler qu’avec une seule agence d’intérim, au lieu de trois. Une explication, soutenue par des études, est que les employés sont souvent très motivés par le « recrutement ouvert » car, n’ayant pas été embauchés ailleurs, ils veulent profiter au maximum de cette nouvelle opportunité. The Body Shop a donc enregistré une augmentation de sa productivité.
L’argent économisé par The Body Shop sur les procédures de sélection pourra être investi par le détaillant dans la formation, les avantages sociaux et les programmes d’aide pour les nouveaux employés. L’un de ces programmes, par exemple, se concentre sur le transport et la mobilité dans le but d’analyser avec les nouveaux arrivants quels sont les obstacles qui les empêchent d’arriver à l’heure au travail.
D’ailleurs, cette tendance a déjà fait son entrée en Belgique : l’UGent enquête sur les effets du « recrutement ouvert » dans notre pays. En 2021, un projet pilote sera lancé avec dix entreprises en Flandre orientale. D’autres acteurs du Benelux commencent également à adopter cette pratique.
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