Procter & Gamble revoit ses prévisions à la baisse, malgré un trimestre solide. Le fabricant de marques a subi des revers avec Gillette et l’eau contaminée au Japon.
Marge de manœuvre
Le deuxième trimestre a été plutôt bon pour P&G, avec des volumes de vente en hausse de 4 % aux États-Unis et de 3 % en Europe, malgré des prix de produits toujours plus élevés. Les catégories des produits d’hygiène personnelle et des produits d’entretien ont été particulièrement performantes. Le chiffre d’affaires total s’est élevé à 21,4 milliards de dollars (19,6 milliards d’euros), soit une hausse de 3,2 %.
Les coûts de production ayant recommencé à baisser, la marge brute a augmenté de 520 points de base. Le bénéfice net par action (hors éléments exceptionnels) s’est élevé à 1,84 dollars, soit un peu plus que les 1,70 dollars attendus. Un bon signe, selon les analystes, car cela donne à P&G une marge de manœuvre pour la seconde moitié de l’année.
Avertissement sur les bénéfices
Le producteur d’Ariel et de Pampers est cependant plus réservé. Une lourde dépréciation de 1,3 milliard de dollars sur Gillette et des prix qui recommencent à baisser aux États-Unis font passer les prévisions d’une croissance des bénéfices de 6 à 9 % à un bénéfice stable, voire à une baisse de 1 %.
Il convient également de noter que les ventes en Grande Chine ont été décevantes, en particulier celles de la marque de luxe japonaise SK-II. En août, le Japon a commencé à décharger de l’eau radioactive traitée provenant de la centrale nucléaire de Fukushima, avec l’approbation des Nations unies, au grand dam de la Chine. Depuis lors, de nombreux consommateurs chinois évitent les marques japonaises, craignant une contamination.