Procter & Gamble a vendu 7 % de plus au trimestre dernier, poussant l’action à des niveaux records. Le fait que le géant des PGC ait dû radier 8 milliards de dollars sur Gillette n’est qu’un détail pour les investisseurs.
Les hausses de prix fonctionnent mieux
Au cours du dernier trimestre, Procter & Gamble a enregistré une croissance organique de son chiffre d’affaires de 17,1 milliards de dollars (15,3 milliards d’euros), soit la plus forte croissance depuis plus de dix ans. A titre de comparaison, l’année dernière, le producteur d’Ariel, Pampers et Dreft, entre autres, a enregistré une faible croissance de 1 %.
Le volume et les prix ont tous deux augmenté, explique David Taylor, PDG. Sa nouvelle stratégie consistant à se concentrer sur l’augmentation des prix plutôt que sur la croissance des volumes par le biais de rabais semble porter ses fruits. « Nous continuerons de mettre l’accent sur la supériorité, la productivité, la disruption constructive et l’amélioration de l’organisation et de la culture de P&G », déclare le PDG.
Comme la croissance est également supérieure aux attentes des analystes, le cours de l’action a immédiatement augmenté de plus de 3 % pour atteindre des sommets records. Le consensus portait sur un chiffre d’affaires de 16,9 milliards de dollars (près de 15,2 milliards d’euros).
Les hommes ne se rasent plus assez
Mais il n’y a pas que des roses : P&G a dû réduire la valeur des lames de rasoir de Gillette de pas moins de 8 milliards de dollars. Selon la multinationale américaine, cela est dû à la vigueur du dollar par rapport aux autres devises, mais aussi à la tendance persistante de la barbe. Les hommes se rasent moins sur les marchés développés, semble-t-il.
Pourtant, ce n’est qu’en 2005 que P&G a repris Gillette pour 57 milliards de dollars. Le bénéfice net a également chuté à 5,2 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros) en dessous de zéro, contre 1,9 milliard de dollars (1,7 milliard d’euros) au-dessus l’année passée.
En 2020, Procter & Gamble prévoit une croissance du chiffre d’affaires comprise entre 3 et 4 %. La société prévoit également de verser 7,5 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros) de dividendes et souhaite racheter 8 milliards de dollars (environ 7,2 milliards d’euros) d’actions.