Bien que le chiffre d’affaires soit stable, beaucoup de choses bougent chez Ontex : le fabricant de couches s’attend à augmenter ses bénéfices de 10 % cette année, démarre la production aux États-Unis et accueille une « vieille connaissance » comme nouveau président.
De meilleures perspectives pour 2020
Le plan de transformation « Transform to Grow » fait clairement bouger les choses chez le fabricant belge de couches Ontex. Au cours de l’année écoulée, le fabricant a clôturé l’exercice de manière assez stable avec une baisse de 1 % du chiffre d’affaires (2,27 milliards d’euros) et un résultat brut d’exploitation récurrent de 1,1 % de moins (260,7 millions d’euros), mais le CEO de l’entreprise, Charles Bouaziz, attend beaucoup plus de 2020 : le résultat brut d’exploitation devrait augmenter de plus de 10 % et les ventes de 3 %.
Le dirigeant compte sur des prix de matières premières plus stables et des gains d’efficacité. L’année dernière, la réorganisation a déjà été très importante au sein de l’entreprise et a coûté un millier d’emplois, mais le flux de trésorerie s’est également amélioré de 51 % pour atteindre 110 millions d’euros. Les dettes d’Ontex ont également diminué de 46 millions d’euros et s’élèvent donc aujourd’hui à 861 milliards d’euros. Il est vrai que les frais de réorganisation ont fait baisser le bénéfice net de 61 % à 37,3 millions d’euros.
Un vétéran de Henkel devient président
En Europe, les ventes ont baissé de 6 %, mais la demande augmente rapidement, notamment aux États-Unis. C’est pourquoi Ontex, qui produit principalement pour des marques propres, va ouvrir un premier site de production : dès l’année prochaine, l’entreprise originaire de Flandre-Orientale veut lancer deux lignes de production de couches pour bébés aux États-Unis.
En attendant, le producteur accueille aussi un nouveau président du conseil d’administration : à la suite des critiques des actionnaires, Luc Missorten est remplacé par Hans Van Bylen. L’Anversois est un visage bien connu dans le secteur des biens de grande consommation, puisqu’il était jusqu’à récemment CEO de Henkel. Il a dirigé la multinationale pendant quatre ans, couronnant ainsi une carrière de plus de trente ans chez le fabricant. Le nouveau président sera officiellement nommé lors de l’assemblée générale du 25 mai.