Le géant agroalimentaire suisse Nestlé recherche un acheteur pour sa division Skin Health, qui commercialise des produits de soins et dont le chiffre d’affaires l’an dernier a atteint 2,3 milliards d’euros.
Focus sur les activités clés
Depuis que Mark Schneider est le nouveau CEO de Nestlé (en 2016 il a succédé au Belge Paul Bulcke, actuellement président), le groupe suisse semble se recentrer sur ses activités clés, à savoir l’alimentation et la santé. Après la cession il y a quelques jours de sa branche assurance-vie Gerber Life Insurance pour un montant de 1,3 milliard d’euros, l’entreprise « examine maintenant les options stratégiques pour la division Nestlé Sking Health« , le département qui commercialise tant des médicaments nécessitant une prescription que des produits de soins pour la peau. « Les futures opportunités de croissance de Nestlé Skin Health se situent en dehors du champ stratégique du groupe », explique le géant suisse.
Une évolution étonnante, sachant qu’il y a trois ans à peine (sous la direction de Bulcke) cette même division a racheté Galderma – jusque-là une coentreprise avec le français L’Oréal – pour un montant d’environ 3 milliards d’euros. Outre Galderma, Nestlé veut également se débarrasser de marques telles que Cetaphil (crèmes pour la peau et shampooings pour bébés), Loceryl (contre la mycose des ongles) et Proactiv (contre l’acné). Skin Health est actif dans 40 pays, compte plus de 5.000 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros l’an dernier.
En cédant cette division, le groupe de Vevey dit vouloir se focaliser davantage sur l’alimentation (avec des marques comme Nespresso, Perrier et Smarties), mais il ne fait aucun doute que la pression incessante de l’actionnaire activiste Daniel Loebb (du fonds d’investissement Third Point) ait également joué dans cette décision : Loebb exige en effet que Nestlé se concentre sur la croissance du bénéfice, plutôt que sur la croissance du chiffre d’affaires, qui à l’époque de Bulcke était le leitmotiv.