La Ministre de la Santé Maggie De Block planche sur un arrêté royal autorisant la vente de dispositifs médicaux dans les supermarchés. Les retailers réagissent positivement, les pharmaciens sont critiques.
Des prix plus bas
Dans notre pays, seuls les pharmaciens et les magasins proposant des soins à domicile ont jusqu’à présent été autorisés à vendre des dispositifs médicaux, mais selon l’Europe, cette restriction est contraire à la libre circulation des marchandises. Le nouvel AR règlementera la vente libre de bandages, de gants et de compresses stériles, de brûleurs de graisse, de goutes nasales, d’eau physiologique, de tests de grossesse, de tests VIH et peut-être même de prothèses auditives.
Lidl réagit avec enthousiasme : « Nous vendons des dispositifs médicaux tels que des compresses stériles en Allemagne », précise la porte-parole Isabelle Colbrandt au journal Gazet van Antwerpen. « La législation y est beaucoup plus flexible que chez nous. » Comeos se félicite également de la levée des restrictions pour le consommateur : « Les dispositifs médicaux en vente libre n’offrent que des avantages aux consommateurs, parce que le marché libre garantit un prix équitable. En France, il a été démontré que les prix dans les supermarchés est, en moyenne, 20 à 30% moins élevés que dans les pharmacies, » selon le dirigeant Dominique Michel. « Il n’y a jamais eu de restrictions sur les dispositifs médicaux dans nos pays voisins qui, jusqu’à présent, n’ont jamais connu de problèmes de santé publique. »
Gert Laekeman, le président de l’Ordre des Pharmaciens, semble critique – ce qui était prévisible – et espère que la nouvelle réglementation prévoira des marges de sécurité suffisantes : « Je ne pense pas que les supermarchés mettront un prestataire de soins professionnel dans les rayons où ces produits sont proposés à la vente. »