Après avoir demandé la protection de ses créanciers au Royaume-Uni en début de semaine, The Body Shop fait de même en Allemagne. En France et au Benelux, la boutique en ligne est fermée et l’agitation monte.
Restructuration substantielle
La chaîne de cosmétiques durables The Body Shop, détenue par le groupe d’investissement allemand Aurelius depuis novembre dernier, est en mauvaise posture. Mardi, le nouveau propriétaire a lancé une procédure de faillite pour les activités britanniques de la chaîne de cosmétiques. Un administrateur a été nommé pour assainir l’entreprise en vue de la relancer. Cela pourrait impliquer la fermeture de la moitié des quelque 200 magasins.
Un jour plus tard, il est apparu clairement que les problèmes du détaillant ne se limitaient pas au Royaume-Uni : en effet, sa division allemande s’est également placée sous protection, rapporte le journal Bild, et un administrateur judiciaire a également été nommé dans ce pays. Le détaillant compte 66 magasins et 350 employés dans le pays.
Une grande incertitude
Cet enchaînement d’événements alimente l’inquiétude dans d’autres pays, et en particulier au sein de la direction française, qui gère également les activités du Benelux. Selon le magazine spécialisé LSA, la direction française ne reçoit aucune nouvelle du siège britannique. Et, coïncidence ou non, les boutiques en ligne françaises, belges et néerlandaises sont fermées depuis vendredi matin, officiellement pour cause de travaux de maintenance. La chaîne compte une soixantaine de points de vente en France, une vingtaine en Belgique et une trentaine aux Pays-Bas.
Fin janvier, Aurelius a annoncé qu’elle vendrait une partie de ses activités européennes et asiatiques à un « family office international » dont le nom n’a pas été précisé. Selon des initiés, il s’agit d’Alma24, un fonds appartenant à l’entrepreneur allemand Friedrich Trautwein. Mais la société française ne serait pas incluse dans cette vente en raison de la législation sociale française. L’ambiguïté reste donc entière.