L’entreprise belge Drylock du ‘roi des couches’ Bart Van Malderen (ex-Ontex) fait son entrée aux USA, en rachetant Presto Absorbent, spécialisé dans les couches adultes pour incontinence. Un marché en pleine croissance qui sort enfin du tabou, estime Van Malderen.
71 millions de dollars
Après avoir vendu son entreprise familiale Ontex il y a dix ans, aujourd’hui Bart Van Malderen dirige Drylock, fabricant de produits absorbants innovants pour l’hygiène bébé, féminine et incontinence adulte. Avec un chiffre d’affaires de 30 million d’euros Drylock est devenu un concurrent non négligeable pour Ontex ; qui plus est depuis que Drylock a racheté le fabricant américain de couches adultes pour incontinence Presto Absorbent pour un montant de 70 millions d’euros. L’usine à Eau Claire (Wisconsin) sera le quartier général américain de Drylock, qui ainsi aura une base solide dans le retail américain.
Pour Van Malderen il s’agit de sa deuxième grande acquisition (après celle de l’itailien CIP Assorbenti à l’automne 2015), mais certainement pas la dernière, affirme-t-il dans le journal De Tijd : « Avec Ontex j’ai conclu 26 deals. Pour Drylock aussi cette reprise ne sera pas le point final. »
« Un tabou enfin brisé »
Il va sans dire que les couches pour incontinence représentent un marché en pleine croissance : la population ne cesse de vieillir et chacun d’entre nous sera donc tôt ou tard confronté à des problèmes de pertes urinaires suite à des maladies dégénératives qui atteignent le système nerveux. Certains d’entre vous auront peut-être déjà vu le spot publicitaire humoristique de Tena, qui s’adresse spécifiquement aux hommes, pour qui le sujet reste un énorme tabou. Le spot sera diffusé jusqu’à la fin du mois de janvier et a été très bien accueilli pas les urologues , qui se félicitent que « le tabou soit enfin brisé ».
« C’est la première fois que je vois une publicité télévisée concernant des hommes avec des pertes urinaires. Il était grand temps. Les hommes sont de plus en plus nombreux à être concernés par ce problème, mais aucun d’entre eux n’ose en parler », explique le docteur Ignace Billiet du Centre urologique de Courtrai dans le journal Het Nieuwsbland. Selon l’urologue Bo Coolsaet, la majorité des hommes ont déjà des pertes urinaires à partir de 45 ans. « Avant ils devaient se débrouiller avec des protège-slips de leur femme », précise-t-il.