La parapharmacie en ligne wallonne Pharmasimple se lance dans l’expansion physique : la formule veut atteindre 200 magasins brick-and-mortar. Il est remarquable que le commerce physique soit devenu plus rentable que le commerce en ligne.
Les pharmacies font mieux qu’en ligne
Le détaillant en ligne de produits de santé Pharmasimple veut racheter pas moins de 200 pharmacies physiques. L’entreprise de La Louvière en a assez du online, elle qui vient de quitter le monde de la pharmacie il y a dix ans pour le numériser entièrement. Les pharmaciens Michaël Willems et son épouse ont été parmi les premiers à se lancer sur Internet à l’époque, et cela ne leur a pas porté préjudice.
Avec ses trois boutiques en ligne – Pharmasimple, Parapharmazen et 1001 Pharmacies – l’entreprise est cotée à la bourse de Paris depuis 2017 et a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Quelque 70 % de ce chiffre d’affaires provient du marché français.
Aujourd’hui, cependant, les années de gloire sont terminées. « Aujourd’hui, il est devenu très difficile d’être un joueur en ligne », explique le fondateur Michaël Willems à De Tijd. « Chaque euro investi dans Google rapportait auparavant 10 euros. Aujourd’hui, il est à peine de trois euros, ce qui n’est pas suffisant pour être rentable. La concurrence pour générer une visibilité en ligne est devenue beaucoup plus importante, tout comme la concurrence en ligne dans notre secteur. » Et, chose remarquable, les pharmacies se portent à nouveau bien. Selon Willems, les pharmacies sont plus rentables aujourd’hui qu’il y a dix ans.
30 rachats par an
Bien que les boutiques en ligne restent, Willems veut reprendre pied en Belgique. Littéralement, en reprenant 150 à 200 pharmacies dans les cinq prochaines années. À l’heure actuelle, la chaîne compte déjà sept succursales physiques, plus précisément à Bruxelles et en Flandre. D’ici la fin de l’année, il devrait y en avoir 15. Dès l’année prochaine, Pharmasimple veut croître au rythme de 30 acquisitions par an.
Pour rendre son expansion possible, l’entreprise wallonne reçoit l’aide de l’investisseur britannique Alpha Blue Ocean. En 2021, le fonds a soutenu une augmentation de capital de 10 millions d’euros et, au cours des cinq prochaines années, Pharmasimple peut lever 200 millions d’euros supplémentaires en échange d’obligations.