Le fabricant de produits de grande consommation Henkel réunit deux de ses trois divisions : les divisions des produits d’entretien et des produits beauté fusionnent, la division colles et adhésifs reste distincte. Une réorganisation qui ne sera pas sans conséquence sur le personnel.
Marques beauté dans les rayons
Henkel crée une unité commerciale parapluie pour toutes ses marques grand public, qui englobera tous les produits d’entretien et détergents ainsi que le segment « Beauty Care ». Ainsi, tous les produits, du shampoing Schwarzkopf au détergent Persil, seront réunis. La holding, qui dément vouloir complètement séparer la branche grand public, souhaite « optimiser » son portefeuille.
Le processus de transformation débute cette année et devrait se poursuivre jusqu’en 2023. Les effets se feront donc sentir dès cette année, notamment dans le segment des produits beauté : Henkel pourrait vendre ou abandonner certaines marques de cosmétiques.
En discussion avec les syndicats
Wolfgang König, actuel vice-président de la division Beauté, prendra les rênes de la nouvelle unité grand public. Bruno Piacenza, actuellement à la tête de la division « Laundry & Home Care », quittera l’entreprise au plus tard à la fin de cette année. La réorganisation aura également des conséquences pour le personnel, mais Henkel n’a pas encore apporté de précisions. Il y aura des implications pour le personnel dans les deux départements à l’échelle mondiale, a indiqué l’entreprise, sur un ton quelque peu énigmatique. Le groupe allemand a déjà entamé les consultations avec les syndicats, ce qui laisse présager des licenciements.
Pourtant, Henkel a réalisé une bonne performance globale en 2021. Les colles et adhésifs ont enregistré de bons résultats avec une croissance à deux chiffres, malgré la flambée des prix des matières premières, les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement et la pandémie. Sur une base préliminaire, le chiffre d’affaires total du groupe Henkel a augmenté de 7,8 %, dont 1,4 % de croissance dans les produits beauté et 3,9 % dans les détergents. À terme, la nouvelle division des marques grand public devra assurer une croissance annuelle des ventes de 3 à 4 % et une marge bénéficiaire d’environ 5 %.