Pourquoi The Body Shop a-t-il fait faillite juste après son rachat ? Les administrateurs enquêtent sur les circonstances de la faillite, alors que des questions surgissent.
Des millions perdus ?
À peine trois mois après le rachat de The Body Shop en novembre, le nouveau propriétaire, Aurelius, a demandé l’ouverture d’une procédure d’insolvabilité. L’acquéreur aurait été étouffé par la véritable situation financière de la chaîne. Or, l’investisseur n’avait déjà déboursé que 207 millions de livres pour la formule cosmétique. Le responsable de la transaction s’est depuis retiré, après des doutes sur la due diligence effectuée.
Une partie de l’erreur pourrait résider dans les « millions de livres » qui, selon la rumeur, auraient été retirés de la société juste avant la vente à Aurelius. Les administrateurs ont ouvert une enquête sur ces allégations, tandis que des députés britanniques de gauche demandent une enquête encore plus large sur l’échec de la chaîne, selon The Telegraph.
Perte à l’étranger
Fait remarquable, The Body Shop était rentable au Royaume-Uni avant la faillite, selon The Telegraph : sur un chiffre d’affaires de 163 millions de livres, la branche retail britannique aurait réalisé un bénéfice d’environ 19 millions de livres. Toutefois, ces chiffres ne tiennent pas compte des activités à l’étranger, qui ont entraîné une perte totale de 60 millions de livres en 2022.
Les administrateurs souhaitent fermer la moitié des magasins britanniques et licencier quelque 489 personnes, afin de rendre The Body Shop plus léger, plus moderne et plus sain financièrement. Parmi les personnes touchées figurent désormais des cadres de la chaîne, à qui sont encore dues des primes d’un montant de 3 millions de livres sterling. Selon l’ancien propriétaire, Natura avait promis ces primes dans le cadre de l’accord de reprise, mais Aurelius devait les payer.