Des soins naturels à bas prix dans le cadre d’un étonnant concept do-it-yourself : cette formule originale est une authentique réussite. En témoigne le décollage réussi du premier magasin belge d’Aroma-Zone, et le retailer français ne compte pas en rester là.
Foule
Aroma-Zone a ouvert son premier magasin hors de France rue Neuve (Bruxelles) le 27 octobre. Depuis l’inauguration, de longues files se forment devant ses portes tous les matins. Et il y a toujours affluence aux caisses quand nous arrivons au magasin vers midi. Le succès est manifestement au rendez-vous, mais il ne surprend pas vraiment la CEO Sabrina Herlory, descendue dans la capitale belge pour rencontrer la presse.
« Les Belges sont le deuxième groupe de clients de notre boutique en ligne après les Français. Cela fait cinq ans qu’ils réclamaient un magasin, leur patience est aujourd’hui récompensée. » Aroma-Zone a choisi la rue Neuve pour sa fréquentation : c’est une rue commerçante accessible qui s’adresse à un large public. Cette accessibilité est d’ailleurs un concept essentiel pour Aroma-Zone : « On ne change pas le monde avec une marque de niche », explique ainsi Sabrina Herlory, qui a précédemment travaillé pour de grands noms comme MAC et L’Occitane.
Phénomène
Car l’ambition est bien de changer le monde. En France, Aroma-Zone est un véritable phénomène de société. Il faut dire que dans sa volonté de démocratiser la santé et les soins naturels, la marque s’inscrit parfaitement dans l’air du temps. Car si le bien-être naturel était encore un concept relativement neuf il y a 22 ans, le blog consacré à l’aromathérapie d’Anne-Cécile et Valérie Vausselin, les fondatrices d’Aroma-Zone, a rapidement créé une vaste communauté en ligne de personnes partageant la même philosophie. Les deux sœurs ont ouvert un webshop dans la foulée et les premières boutiques physiques ont fait leur apparition à partir de 2014. La première, située dans le quartier de l’Odéon à Paris, a attiré des clients de toute la France.
Aujourd’hui, Aroma-Zone compte trois millions de clients. La boutique en ligne prend à son compte 75% du chiffre d’affaires, avec 6 000 commandes par jour. Les clients étrangers représentent d’ailleurs 15% des ventes alors que la marque ne dispose pas encore d’une boutique en ligne internationale : « Nos clients utilisent Google Translate… » Le retailer compte également 12 boutiques physiques en Europe, et ce n’est qu’un début : l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Suisse sont également au programme. « Nous voulons également ouvrir d’autres magasins en Belgique. Pas dans l’immédiat, mais à terme, car nous constatons un fort intérêt. Nous avons l’intention de nous inscrire dans la durée. On peut nous qualifier de phénomène, mais pas de phénomène de mode. Nous avons une mission à long terme à accomplir. »
Les magasins pour apprendre
Pourquoi une marque qui s’est développée à partir d’une boutique en ligne investit-elle encore dans des magasins physiques ? « Parce que nous observons une énorme demande parmi nos clients. Les gens aiment faire du shopping, se rencontrer, humer et toucher nos produits. Les magasins contribuent également à faire connaître notre marque et à recruter de nouveaux clients : tout le monde ne fait pas encore tous ses achats en ligne. Et nous y organisons des ateliers pour nos clients. Nos magasins sont aussi des lieux d’apprentissage. »
La boutique repose sur un concept « sans fioriture » : simple et épurée, accessible et abordable, avec une signalétique claire. Pour l’ameublement, Aroma-Zone fait appel à des matériaux durables et naturels. Des tablettes sont disponibles pour informer les clients. Et des conseillers experts sont prêts à leur donner un coup de main, l’entraide prend également une place importante : les interactions sont nombreuses, les visiteurs échangeant leurs expériences. Tous les produits portent des codes QR qui donnent accès à de plus amples informations. On note également la présence de distributeurs d’huiles végétales et de savons en vrac.
Do-it-yourself
L’assortiment renseigne 2 000 références dans trois univers : beauté, santé et bien-être, et maison. S’ils le souhaitent, les utilisateurs peuvent composer eux-mêmes leurs produits de soins à partir d’ingrédients naturels. D’ailleurs, le retailer organise des ateliers et vend des kits d’initiation pour les y aider.
« La liberté de choix est une valeur essentielle à nos yeux. Vous pouvez donc composer vous-mêmes vos produits, les personnaliser ou les acheter tout prêts. » Aroma-Zone est en train de développer une nouvelle catégorie : les compléments alimentaires et les super-aliments, des produits souvent onéreux que vous trouverez ici à des prix inférieurs et parfaitement clean – bio et sans additifs.
Prix bas
Car les prix bas sont gravés dans l’ADN d’Aroma-Zone. « Nous voulons développer et démocratiser le bien-être naturel. Par l’éducation, mais aussi par des prix bas. Proposer des prix abordables, c’est aussi faire œuvre d’inclusion, voire de justice sociale. Nous voulons que tout le monde ait accès à nos produits. Nos prix sont parmi les plus bas du marché. Nos clients nous sont reconnaissants de leur donner ainsi la possibilité de consommer mieux. »
Comment l’entreprise parvient-elle à proposer de tels prix ? « Aroma-Zone ne se lance pas dans des campagnes marketing hors de prix. Tout part de la communauté. Nos collaborateurs lisent l’ensemble des questions et commentaires qui nous parviennent et les utilisent pour développer de nouveaux ingrédients et produits. De plus, nous reposons sur un modèle totalement intégré : nous nous approvisionnons directement auprès de 400 producteurs dans 120 pays, et nous nous adressons tout aussi directement à nos consommateurs. Nous ne devons donc laisser aucune marge aux intermédiaires. Ce sont ces économies qui nous permettent de proposer des prix aussi bas. »