Prix inférieurs et pertes importantes
Pour avoir accès à la plate-forme Jet.com le consommateur doit payer une adhésion annuelle de 50 dollars. En échange il bénéficiera de prix inférieurs à ceux pratiqués par Amazon. La semaine dernière, avant même le démarrage officielle, quelque 100.000 personnes s’étaient déjà inscrites pour une période d’essai. D’ici 2020 Jet.com espère atteindre le cap des 15 millions d’abonnés payants, ce qui générerait 750 millions de dollars (700 millions d’euros).
Le fondateur du site, Marc Lore, prévient que durant les premières années il perdrait de l’argent, en raison des prix inférieurs et des frais de marketing. Malgré tout la start-up américaine est parvenue à récolter un capital de 225 millions de dollars (200 millions d’euros) pour le lancement et est déjà valorisée à 600 millions de dollars (550 millions d’euros). Actuellement des discussions sont en cours concernant d’autres investissements, ce qui permettrait à Jet.com d’être valorisé à 3 milliards de dollars (2,75 milliards d’euros).
Chiper des clients à Amazon
Vu son offre limitée, Jet.com pour l‘instant est obligé d’acheter certains produits auprès d’autres retailers, dont les prix sont souvent plus élevés que ceux appliqués sur le site, ce qui engendre de sérieuses pertes. Tous les produits que l’entreprise ne peut acheter par elle-même ou via des partenaires, sont achetés ailleurs par des employés de Jet.com, qui ensuite les revendent à un prix inférieur aux membres. Ce ‘service de conciergerie’ constitue pour l’instant le principal poste déficitaire de Jet.com.
L’objectif de ce service onéreux est de chiper autant de clients que possible au concurrent Amazon. A terme les pertes sur ces produits devraient pouvoir être fortement réduites grâce à la collaboration avec davantage de partenaires. Jet.com collabore déjà avec quelques centaines de partenaires, mais l’entreprise espère en compter 2.000 au plus vite. Ainsi à l’avenir le service de conciergerie pourra être limité au minimum. En attendant les cotisations des clients constitueront les seuls revenus de l’entreprise. Toutefois ces revenus seront quasi nuls les six premiers mois, puisque les clients dans un premier temps bénéficient d’une période d’essai gratuite.