Sans voiture, pas de rue commerçante ? C’est ce que pensent de nombreux commerçants. Pourtant, dans toute l’Europe, des villes chassent la voiture pour revitaliser leur centre. Qu’en disent les chiffres ?
Camp voiture contre équipe piéton
La protestation des commerçants contre l’interdiction des voitures dans les centres-villes n’est pas nouvelle, mais les commerçants de la ville française de Lyon vont même jusqu’à saisir le Conseil d’État. Sans voiture, pas d’accessibilité et donc plus de rues commerçantes, répètent les commerçants. De l’autre côté, il y a ceux qui trouvent que les rues sans voitures sont plus agréables pour faire du shopping.
Les deux tendances sont diamétralement opposées, résume Mathieu Chassignet, ingénieur en mobilité, dans The Conversation. La première école veut faciliter la circulation et le stationnement des voitures dans l’espoir d’attirer une clientèle extérieure à la ville, tandis que la seconde veut donner plus d’espace aux piétons, dans l’espoir de créer une atmosphère conviviale qui incite à la consommation. Si les deux parties souhaitent un centre-ville accueillant, la voie est difficilement conciliable.
Mais les consommateurs viennent-ils vraiment en voiture ? Et les piétons dépensent-ils plus ?