Les livreurs d’Uber Eats sont en grève pendant deux jours, principalement à Bruxelles et en Wallonie. Ils réclament une augmentation de leur rémunération et de meilleures conditions de travail. Une manifestation est prévue à Bruxelles mercredi.
Augmentation des rémunérations
Le mardi 30 avril et – pas par hasard – le mercredi 1er mai, le syndicat bruxellois des coursiers La Maison des Livreurs, avec le soutien de l’ACV, organise une grève de deux jours chez Uber Eats. Les livreurs de la plateforme de repas cessent le travail pour dénoncer les conditions de l’emploi.
La principale revendication est une augmentation de la rémunération : ils demandent 2 euros de plus par livraison et un demi-euro supplémentaire par kilomètre parcouru. « Les salaires n’ont pas augmenté depuis 2019, malgré une inflation d’au moins 20% », précise le collectif. Les organisateurs dénoncent également la non-application de la récente obligation de reconnaître les « riders » comme des salariés.
Action à Bruxelles
La Maison des Livreurs qualifie les autorités de laxistes, mais « en attendant » dénonce surtout la discrimination, le racisme et le « harcèlement administratif » des plateformes. Par exemple, les comptes des coursiers sont régulièrement bloqués, après quoi les livreurs sont désavantagés par l’algorithme. En effet, ils perdent alors leurs évaluations et leur palmarès, sur la base desquels les commandes sont attribuées.
Le cœur de la grève se trouve à Bruxelles, où une manifestation aura également lieu mercredi, à l’occasion de la journée internationale des travailleurs, au siège belge d’Uber. Le groupe WhatsApp dans lequel les manifestants s’organisent compte environ 400 membres, selon HLN, mais le nombre de coursiers qui se mettront effectivement en grève est incertain, car les livreurs perdent tous leurs revenus s’ils ne prennent pas de commandes.