Les augmentations de prix ont propulsé le chiffre d’affaires d’AB InBev à un niveau record, mais les volumes sont sous pression. Alors que le brasseur évalue les dommages causés par l’activisme anti-woke aux États-Unis, le CEO Michel Doukeris se montre prudemment positif.
Problèmes aux États-Unis
Le brasseur de Budweiser, Stella Artois et Corona a vu ses ventes augmenter de 7,8 % pour atteindre 59,38 milliards de dollars (54,8 milliards d’euros) en 2023. Cette croissance est en grande partie due à des augmentations de prix : le volume vendu a diminué de 1,7 % pour atteindre 584,73 millions d’hectolitres. Sur ce total, près de 506 millions d’hectolitres étaient de la bière, car la multinationale vend également d’autres boissons (cocktails, boissons gazeuses) dans le cadre de sa stratégie « Beyond Beer » (au-delà de la bière).
Le bénéfice net est passé de 5,97 à 5,34 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros). Le brasseur a été particulièrement touché aux États-Unis : des consommateurs conservateurs ont appelé au boycott après qu’une campagne de marketing pour Bud Light mettant en scène un influenceur transgenre, ce qui a fait chuter les ventes. La marque ne sort que très lentement du marasme. La dévaluation du peso argentin a également eu un impact important. La forte croissance sur l’important marché mexicain, entre autres, n’a pas pu compenser cette perte.
Avec un optimisme prudent, le PDG Michel Doukeris s’attend à ce que le bénéfice d’exploitation augmente à nouveau cette année, de 4 à 8 %, et à ce que les volumes se redressent également. Il augmente donc légèrement le dividende.