Rythme effréné
Bon nombre de créateurs ont du mal à suivre le rythme très élevé de l’industrie de la mode. « Le consommateur s’est habitué à cette vitesse de rotation des collections. Des chaînes comme H&M et Zara lancent une nouvelle collection toutes les six semaines », précise Jasmijn Verlinden du Flanders Fashion Institute dans le journal De Tijd.
Ainsi, Tim Van Steenbergen a également décidé de se consacrer uniquement à la création pour le groupe de mode belge FNG. « Il est difficile de se développer si vous n’êtes pas soutenu par une grande organisation qui a les possibilités de vous placer sur le marché. Depuis que FNG s’occupe de la partie commerciale, je peux me consacrer exclusivement au volet artistique », explique-t-il au journal.
Trop peu d’argent
De plus, les créateurs estiment que les grandes chaînes copient bien plus qu’avant. Les nouvelles collections pour l’été sont présentées en janvier et cela leur laisse le temps de s’inspirer de ces créations pour préparer leurs propres collections. Etant donné que leur processus de fabrication est nettement plus rapide, ils arrivent à présenter leurs vêtements dans les magasins bien avant les créateurs.
Et pour finir, les créateurs doivent souvent avancer d’importantes sommes d’argent aux producteurs, alors que les revenus de la vente n’arrivent que bien plus tard. Vu que les banques sont toujours plus réticentes, ce préfinancement devient de plus en plus difficile.