Helena Helmersson, PDG de H&M, renonce après une nouvelle année décevante, bien que le bénéfice net ait doublé et que les ventes aient augmenté. Elle cède sa place à Daniel Erver, désormais dirigeant de la marque H&M.
De meilleures marges
L’année dernière, le chiffre d’affaires du groupe H&M a augmenté de 6 %. Si l’on exclut la Russie et le Belarus, la croissance aurait été de 8 %. Les marges brutes ont également augmenté, a annoncé pour la dernière fois la PDG Helena Helmersson. Le bénéfice net a atteint 8,7 milliards de couronnes suédoises (environ 772 millions d’euros), soit plus du double de l’année précédente.
Les résultats restent toutefois inférieurs aux attentes. Son rival Inditex fait mieux depuis des années, tandis que le bénéfice net beaucoup plus élevé s’explique en partie par les coûts de restructuration qui ont encore lourdement pesé sur les bénéfices en 2022. Au cours de cette restructuration, quelque 1 500 collaborateurs ont perdu leur emploi. Cette semaine, le groupe a annoncé une autre réorganisation majeure en Espagne, le marché d’origine d’Inditex, où près d’un quart des magasins fermera.
Ventes en baisse
L’année ne s’est pas terminée en beauté non plus : le bénéfice d’exploitation a augmenté au quatrième trimestre, mais n’a pas atteint les prévisions, tandis que la marge bénéficiaire a diminué par rapport au troisième trimestre. Entre le 1er décembre et le 29 janvier, les ventes ont même baissé de 4 %, alors qu’elles avaient augmenté de 5 % un an plus tôt.
Le président du conseil d’administration, Karl Johan Persson, remercie Helmersson pour l’amélioration de la rentabilité, mais annonce également un changement surprenant : Daniel Erver, actuellement à la tête de la marque H&M, dirigera désormais l’ensemble du groupe. Erver promet de se concentrer davantage sur la rentabilité (plutôt que sur les baisses de prix) et vise une marge d’exploitation de 10 % cette année. Le groupe devra ainsi se démarquer des détaillants de mode à bas prix tels que Shein, Temu et Primark.