Les premiers supermarchés E. Leclerc ouvriront au Luxembourg au second semestre 2024. Pourtant, le distributeur français prend son temps – trois à cinq ans – pour la conversion complète des 27 magasins du groupe Louis Delhaize.
Un challenger affamé
L’été dernier, le groupe français Leclerc a repris 27 magasins de Cora, Match et Smatch au Grand-Duché de Luxembourg. Le 20 décembre, le dirigeant Michel-Édouard Leclerc a visité six magasins dans le cadre d’une opération de relations publiques. E. Leclerc est un petit acteur à l’échelle internationale, mais il a faim, a déclaré le PDG au journal luxembourgeois Paperjam. « On est convaincus que l’on a un bon modèle et que l’on peut le développer », a-t-il déclaré.
Même si la transformation prendra du temps. Six mois sont nécessaires rien que pour transférer les systèmes de caisse. Les premiers magasins Leclerc n’apparaîtront donc pas dans les rues avant le second semestre 2024. Pour le déploiement complet, le groupe table même sur trois à cinq ans.
Piloter les magasins de proximité
Leclerc veut surtout se positionner comme un combattant des prix, avec les hard discounters comme concurrents. Le groupe se distingue par une gamme de produits plus large et se présente comme le moins cher dans le non-alimentaire. Comme en France, les magasins seront exploités par des entrepreneurs indépendants. Toutefois, rien ne changera pour l’instant en ce qui concerne la structure de gestion et le personnel. La gamme de produits locaux sera également conservée.
Pour E. Leclerc, les magasins de quartier Smatch sont également un terrain d’essai : le groupe ne possède pas encore de magasins Express et admet ne pas encore maîtriser totalement le format de proximité. Les magasins continueront donc simplement à s’appeler Smatch et serviront de laboratoire, éventuellement aussi pour le marché français.