Colruyt Group voit son chiffre d’affaires et son bénéfice augmenter fortement grâce à des hausses de prix, à des gains de parts de marché et à la maîtrise des coûts. Toutefois, le détaillant constate que la pression sur les prix et les promotions augmente à nouveau sur le marché belge.
Sortir de la vallée
Colruyt sort de la vallée, si l’on en croit les chiffres semestriels meilleurs que prévu publiés par le détaillant mardi soir. Le chiffre d’affaires a augmenté de 16 % pour atteindre près de 5,5 milliards d’euros, le bénéfice d’exploitation a plus que doublé, passant de 108 à 246 millions d’euros, et la marge est passée de 2,3 à 4,5 %. Ces résultats s’expliquent en partie par le retour des clients et l’arrivée de nouveaux clients dans les magasins : la part de marché des supermarchés (Colruyt, Okay et Spar) est passée de 30,9 % à 32,1 %. En outre, le détaillant a pu limiter l’augmentation des coûts d’exploitation en mettant davantage l’accent sur les processus, le contrôle des coûts et l’efficacité.
Colruyt a pu augmenter ses prix de vente au cours du dernier semestre parce que ses concurrents ont fait de même. Aujourd’hui, le détaillant affirme qu’il subit à nouveau une pression croissante sur les prix et les promotions sur le marché belge. La concurrence s’intensifie. Cela explique peut-être pourquoi le détaillant joue les durs dans les négociations annuelles en cours avec ses fournisseurs de marques : les produits d’Unilever et de Mars sont actuellement absents des magasins, après qu’un différend sur les prix avec AB InBev a finalement abouti à un accord.