Pour la première fois dans l’histoire de la marque de luxe, des stylistes de Gucci se sont mis en grève. Ils protestent contre le démenagement du bureau de style, qu’ils qualifient de licenciement collectif déguisé.
De Rome à Milan
Lundi, une quarantaine de salariés du bureau de style de Gucci ont manifesté pendant quatre heures devant le siège de la société à Rome. Ils s’opposent fermement à leur transfert de Rome à Milan. En octobre, la direction a annoncé que 153 des 219 employés devraient partir vers le nord aux alentours du mois de mars, le sort des 66 restants restant incertain.
Selon les syndicats, il s’agit d’une vaste vague de licenciements, sans que la société mère, Kering, soit obligée de la nommer ainsi. Ceux qui n’acceptent pas les nouvelles conditions ou qui ne peuvent pas quitter Rome seront mis à la porte, selon les syndicats. Les conditions de transfert sont également jugées insatisfaisantes : les partenaires sociaux demandent que tout le monde bénéficie des mêmes conditions, qu’il déménage ou non à Milan.
Gucci souligne toutefois qu’aucun emploi ne sera supprimé et que des mesures supplémentaires, tant sur le plan économique que sur celui de l’accompagnement, sont prévues pour ceux qui déménageront. La direction invoque une meilleure collaboration entre les équipes de création et les fonctions stratégiques déjà présentes à Milan. Après le départ du directeur de la création Alessandro Michele en 2022, le propriétaire de Gucci, Kering, a nommé de nouveaux dirigeants pour tenter de revitaliser la marque.