Delhaize complète la boucle en s’associant à Wastech : des larves mangeront désormais les fruits et légumes restants de la chaîne de supermarchés, avant d’être elles-mêmes transformées en aliments pour animaux.
20 tonnes d’excédents alimentaires
Delhaize et Wastech ont présenté aujourd’hui « From Waste to Feed », un système innovant qui utilise pour la première fois des larves vivantes pour traiter les surplus alimentaires. À l’avenir, tous les surplus alimentaires des magasins Delhaize qui ne sont plus comestibles seront ainsi utilisés pour l’alimentation animale. En effet, les larves qui mangent les déchets sont ensuite transformées en protéines pour compléter l’alimentation des animaux.
La start-up Wastech considère les larves comme une alternative parfaite au soja largement utilisé, qui laisse souvent une empreinte écologique importante. « Notre objectif est de traiter 20 tonnes d’excédents alimentaires par mois et d’en tirer 3 tonnes de larves et donc de protéines. L’efficacité de notre système de culture nous permet de produire autant de protéines qu’une plantation de soja de 10 terrains de football, » explique Victor Poncelet de Wastech. Les larves sont donc aussi un moyen de réduire les émissions de CO2 des supermarchés.
De la larve à l’œuf
L’idéal serait que les animaux qui se retrouvent dans les rayons des supermarchés soient nourris avec le complément larvaire. Les émissions de CO2 des produits diminueraient alors considérablement. « Il n’est pas inconcevable que le complément protéique soit un jour donné aux poules dont les œufs sont vendus chez Delhaize, et nous aurions alors fermé la boucle, » explique Tessa Deryck, Waste & Packaging Reduction Manager chez Delhaize.
Aujourd’hui, il s’agit encore d’un projet pilote avec Bakker Belgium (qui fait partie de Greenyard et qui est le partenaire de Delhaize pour les produits frais), mais après le test, Delhaize considère ce système comme un véritable atout à utiliser à grande échelle. Wastech reçoit le soutien financier de la Fondation Roi Baudouin qui, par l’intermédiaire du Lions Footprint Fund de Delhaize, a fait un don de 20 000 euros.