Hein Schumacher, le PDG de Unilever, bouscule l’organisation : une nouvelle équipe de direction doit rationaliser les opérations en vue d’améliorer les performances de l’entreprise. La multinationale ne se développe que grâce à des hausses de prix.
Des performances décevantes
Avec des ventes comparables en hausse de 5,2 % à 15,2 milliards d’euros au troisième trimestre, Unilever a largement répondu aux attentes. Toutefois, cette croissance est due à des hausses de prix de 5,8 %, alors que les volumes ont baissé de 0,6 %. C’est surtout dans le domaine de l’alimentation que l’entreprise est en difficulté : sa division des crèmes glacées – dont les marques les plus connues sont Ben & Jerry’s et Magnum – a vu ses volumes chuter de 10,1 %. Malgré une augmentation des prix de 8,2 %, les ventes ont chuté de 2,8 %.
Le PDG Hein Schumacher, qui est à la tête de la multinationale depuis juillet, reconnaît les performances décevantes de l’entreprise ces dernières années et propose un plan d’action pour relancer le moteur de la croissance. Unilever se concentrera sur ses 30 marques les plus fortes, qui représentent 70 % des ventes. Une nouvelle équipe de direction doit simplifier l’organisation opérationnelle afin d’accroître la productivité. Fernando Fernandez, qui était jusqu’à présent responsable de la division Beauty & Wellbeing, deviendra le nouveau directeur financier.
Aucune acquisition n’est actuellement prévue, mais des marques pourraient être cédées, notamment la marque d’abonnements de rasage Dollar Shave Club.