Au cours du dernier exercice, Ikea a enregistré des ventes record en Belgique. Le détaillant investira jusqu’à 30 millions d’euros l’année prochaine, en se concentrant sur l’omnicanal, le développement durable et les prix bas.
Cuisines et alimentation
L’année de crise 2022 s’est transformée en une année record pour Ikea Belgique : les ventes ont augmenté de 16 % pour atteindre 1,208 milliard d’euros au cours du dernier exercice financier – qui s’est achevé fin août -, dépassant largement les objectifs fixés. Cette croissance est due à l’augmentation des ventes de cuisines (+12%), de produits alimentaires (+29%) et du click&collect (+97%). Les magasins physiques ont accueilli un million de visiteurs supplémentaires, soit 12,8 millions au total. Dans le même temps, l’entreprise a réussi à réduire son empreinte carbone de 28 %.
« Nos coûts d’exploitation et de main-d’œuvre ont fortement augmenté, alors que la confiance des consommateurs était faible et que les budgets familiaux étaient sous pression », explique André Schmidtgall, PDG de l’entreprise. « Du côté positif, la chaîne d’approvisionnement est redevenue plus stable. Ce fut également le premier exercice financier complet sans restrictions Covid ». Il ajoute qu’Ikea sait surfer sur les priorités des consommateurs : la commodité est une tendance croissante, les Belges veulent se simplifier la vie, ils veulent plus de temps pour eux et aspirent à un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.
Baisse des prix
Les consommateurs souhaitent également des prix plus bas. Ikea a réduit structurellement les prix de 752 articles et propose également des réductions saisonnières, comme c’est le cas actuellement pour les luminaires et les rideaux par exemple. « Nous avons investi 29 millions d’euros dans des réductions de prix et nous allons faire encore plus, car nous voulons rester abordables pour tout le monde. C’est pourquoi nous réduisons d’abord les prix de nos lignes de produits les moins chères. Nous avons dans notre gamme pas moins de 1 700 articles à moins de cinq euros ».
Ikea a investi 15,9 millions d’euros en Belgique l’an dernier, soit un peu moins que les 22 millions budgétés, en raison du report de certains projets. L’omnicanal était une priorité : par exemple, l’entrepôt des magasins est en cours d’adaptation en fonction des activités de commerce électronique. Selon le détaillant, les livraisons à partir des magasins sont plus efficaces. Des drones autonomes vérifient déjà les stocks dans cinq magasins belges.
Casiers et points de vente
L’année prochaine, les investissements augmenteront considérablement : Ikea prévoit 30 millions d’euros. Ils seront consacrés au refroidissement et au chauffage renouvelables, à l’infrastructure de recharge pour les véhicules électriques dans les parkings et à de nouveaux casiers pour le click&collect : le magasin de Gand sera le premier. À Zaventem, le détaillant construit un nouveau point de retrait entièrement automatisé où les clients pourront récupérer leurs commandes jour et nuit. Ce projet ouvrira ses portes début 2024.
« Il s’agit d’un investissement de plusieurs millions d’euros », explique M. Schmidtgall. « Les clients se sont habitués au pick-up et veulent simplement récupérer leurs commandes avant l’ouverture du magasin et le dimanche. Nous envisageons également de placer des casiers dans des lieux plus proches du client : dans les villes, chez d’autres détaillants ou entreprises… » Le développement durable reste également une priorité : 29 % des livraisons au domicile des clients sont déjà effectuées par des véhicules électriques ; d’ici à la fin de 2025, ce chiffre devrait atteindre 100 %.