Jumbo rejoint les groupements d’achat internationaux Epic et Everest pour négocier des prix plus bas avec les fabricants de marques. Edeka, leader du marché allemand, occupe une position dominante dans les deux groupements.
Des prix plus bas, de meilleures marges
Jumbo rejoint les groupements d’achat européens Everest et Epic Partners. Des rumeurs à ce sujet avaient déjà fait surface mercredi, ce que le détaillant confirme à présent dans un communiqué de presse. La collaboration débutera immédiatement et permettra au détaillant de réaliser d’importantes économies d’échelle dès 2024.
« Cette coopération permet de bénéficier d’une position d’achat plus équitable par rapport aux fournisseurs internationaux de marques A », explique Ton van Veen, PDG de Jumbo. Après tout, Jumbo est un petit acteur en Europe dont le pouvoir de négociation face aux grandes multinationales est limité. Cette situation est en train de changer : elle devrait se traduire par des prix plus bas et de meilleures marges. « Cela nous permettra également d’investir davantage, non seulement dans notre gamme, mais aussi dans le développement durable, par exemple. »
Prix nets européens
Everest et Epic Partners ont été fondés par la chaîne de supermarchés allemande Edeka et sont dirigés par le PDG Gianluigi Ferrari, qui a précédemment dirigé l’alliance de distribution Agecore (avec Colruyt Group). Everest compte également Picnic et le français Système U parmi ses membres. Si l’on inclut Jumbo, la combinaison pèse environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’organisation négocierait des prix nets européens uniformes avec 44 fabricants de marques européens : en d’autres termes, elle souhaite s’attaquer aux fameuses « contraintes territoriales d’approvisionnement » qui entraînent de grandes différences de prix pour des produits de marque identiques en Europe.
Outre Edeka, Epic Partners réunit Migros (Suisse), Biedronka (Pologne), Jerónimo Martins (Portugal), ICA (Suède), Esselunga (Italie) et Magnit (Russie), entre autres. Cette alliance négocie des conditions avantageuses « on top » avec les fabricants de grandes marques et a déjà été critiquée à plusieurs reprises pour des abus de pouvoir présumés.