La chaîne de magasins à bas prix Big Bazar veut fermer 20 magasins déficitaires et demande des réductions de loyer pour 20 autres. Les propriétaires des magasins n’apprécient pas cette décision et saisissent la justice.
Gel des paiements
Sur les quelque 120 magasins que Big Bazar exploite aux Pays-Bas et en Belgique, quatre-vingts fonctionnent bien, vingt sont en mauvaise santé et vingt autres sont des « magasins douteux », déclare le propriétaire Heerke Kooistra à nu.nl. Il fermera donc 20 succursales déficitaires et demandera une réduction substantielle du loyer pour les succursales douteuses. Les 11 succursales belges ne seront pas touchées pour l’instant.
Lorsque les propriétaires ne veulent pas négocier le loyer, Big Bazar cesse tout simplement de payer pour faire pression sur eux. En conséquence, le détaillant a déjà d’importants arriérés de paiement auprès de plusieurs propriétaires de magasins. Certains acteurs de l’immobilier s’adressent donc aux tribunaux : un propriétaire de Goes a même demandé la mise en faillite de la chaîne, auprès du tribunal d’Amsterdam.
Solutions
Selon M. Kooistra, cette demande n’a aucune chance. Il est persuadé de pouvoir trouver des solutions : « Il y a soudain des propriétaires et des fournisseurs qui commencent à réfléchir avec nous ». Tout récemment, il est parvenu à un accord avec le prêteur Cor van Noordenne sur un prêt en souffrance de deux millions d’euros.
Big Bazar, fondé en 2007 par le groupe Blokker, est en difficulté depuis un certain temps. La chaîne de magasins dit lutter contre la réduction des marges, la baisse des dépenses de consommation et l’augmentation des coûts de main-d’œuvre. L’actuel propriétaire, Kooistra, a repris l’entreprise à Mirage Retail Group en 2021, mais n’a jamais pu réaliser ses ambitions de croissance.