« Préférence pour les webshops dont le nom est déjà familier »
L’e-commerce en Belgique parvient enfin à maturité : le chiffre d’affaires du secteur a progressé de 15% et représente désormais 6,44% du chiffre d’affaires global du commerce belge. Pour les magasins physiques cette croissance du e-commerce n’est pas nécessairement dramatique, estime la fédération du commerce Comeos : « Les commerçants qui ont aussi créé leur propre webshop peuvent ainsi récupérer online une partie de leurs pertes ».
« Notre étude annuelle sur l’e-commerce nous apprend que pas moins de 86% des clients en ligne privilégient les webshops dont le nom leur est déjà familier », indique Dominique Michel, CEO de Comeos. « Un magasin physique inspire en effet la confiance. L’année dernière, de nombreux commerçants classiques ont dès lors entamé un mouvement de rattrapage, en développant leur magasin en ligne, en réduisant les délais de livraison, en améliorant leurs services,… »
Les webshops étrangers « coûtent 8.302 jobs »
Pourtant le consommateur belge opte beaucoup plus facilement pour des webshops étrangers que ce n’est le cas dans nos pays voisins. Ceci s’explique en partie par l’offre plus vaste proposée sur les sites internationaux, mais également en raison de la législation belge en matière de travail de nuit notamment, déplore Comeos : « Les commerçants belges qui souhaitent demeurer compétitifs, délocalisent de plus en plus souvent leurs activités en ligne dans les pays voisins, d’où ils peuvent opérer à moindres coûts, de manière plus efficace et en servant leurs clients plus rapidement. »
En 2014, 42% des dépenses en ligne des Belges se sont envolées vers l’étranger, indique Comeos. « L’année dernière, nous avons donc perdu 2,4 milliards d’euros et raté l’occasion de créer 8.302 emplois », souligne Dominique Michel. L’Union européenne par contre a qualifié la Belgique, de par sa part importante d’achats hors frontières, d’exemple pour les autres Etats membres.