Le conseil d’entreprise de Delhaize n’a pas abouti à un résultat concret mardi matin. Pourtant, un virage est peut-être en train de se dessiner : une partie des travailleurs demande des consultations sur les mesures d’accompagnement.
Déception
Le conseil d’entreprise mensuel qui s’est tenu chez Delhaize mardi matin de 9h à 11h45 n’a une fois de plus abouti à rien. Les représentants syndicaux n’ont pu que constater après coup que la direction avait réitéré ses promesses antérieures. « Ils ne veulent pas faire d’étincelles d’un millimètre et ne veulent rien changer », a déclaré Jan De Weghe, secrétaire syndical de l’ABVV-BBTK, à l’agence de presse Belga. Wilson Wellens, de l’ACLVB, a également fait part de sa déception.
Le détaillant garantit le maintien du salaire et des conditions de travail des employés concernés après la franchise de ses 128 magasins, et affirme également qu’aucun magasin ne sera fermé au cours des cinq prochaines années, mais les syndicats n’accordent que peu de crédit à ces promesses. Un addendum au contrat de franchise, que la direction a présenté ce matin, n’a pas non plus convaincu les syndicats.
Les membres font pression
Le syndicat chrétien ACV Puls n’a pas souhaité faire de commentaire à l’issue de la réunion. Ce n’est peut-être pas une coïncidence : selon De Standaard, les membres de ce syndicat réclameraient des consultations avec la direction sur les mesures d’accompagnement, telles que la possibilité d’un départ volontaire dans le cadre de la franchise des magasins. Mais ce faisant, le syndicat renoncerait de facto à s’opposer à la mise en œuvre du plan d’avenir de Delhaize, ce qui est très délicat.
Les autres syndicats ne semblent pas vouloir bouger pour l’instant, surtout du côté francophone. Ils souhaitent toujours que l’ensemble du plan d’avenir soit retiré de la table. Mais cette chance semble très mince : il est plus qu’évident que Delhaize poursuivra la vente de ses succursales à des opérateurs indépendants. Ce moment se rapproche chaque semaine un peu plus.