Les syndicats ne veulent plus négocier au sein de la commission paritaire 202 pour le commerce, tant que Delhaize participe également aux réunions. En effet, le détaillant quitterait cette commission paritaire après la cession de ses 128 succursales.
Les syndicats quittent la réunion
Mercredi, les syndicats ont quitté prématurément une réunion de la commission paritaire 202 parce que, du côté des employeurs, Delhaize y participait également. « Nous avons insisté auprès de la fédération sectorielle Comeos pour que le représentant de Delhaize quitte la table, mais cela a été refusé et nous avons donc quitté la réunion nous-mêmes », a confirmé Kristel Van Damme, de l’ACV Puls, à l’agence de presse Belga.
Selon les syndicats, il est inacceptable que Delhaize participe à la négociation des conditions salariales et de travail d’une commission paritaire dont ils ne feront plus partie après la cession des 128 filiales intégrées. La consultation prévue le 11 mai n’aboutira pas non plus si Delhaize s’assoit à nouveau autour de la table, avertissent les syndicats.
Agitation sociale
Le dossier Delhaize provoque une grande agitation sociale dans le secteur du commerce de détail. Les syndicats craignent que d’autres chaînes de magasins suivent l’exemple de Delhaize si le détaillant poursuit son plan d’avenir. Ils ont donc déposé un préavis de grève pour l’ensemble du secteur de la distribution. Le 22 mai, le front commun syndical prévoit une manifestation nationale à Bruxelles.
Chez Delhaize, plus aucun magasin n’est fermé pour cause de grève. Le détaillant a obtenu une ordonnance du tribunal interdisant les piquets de grève dans les magasins et les centres de distribution. Mercredi, l’entreprise a présenté de nouvelles garanties pour les employés des magasins qui seront repris par des franchisés, notamment la promesse que les 128 magasins resteront ouverts jusqu’à la fin de l’année 2028. Mais les syndicats considèrent qu’il s’agit d’une provocation.