À l’occasion de l’ouverture des nouvelles négociations salariales dans le secteur du commerce de détail, quelque 2 000 militants de Delhaize, Lidl, Mediamarkt et Carrefour se sont rendus à Bruxelles ce lundi. Ils dénoncent le dumping social dans le commerce de détail.
De meilleures conditions de travail
Les syndicats organisent une action lundi matin au Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale à Bruxelles. Environ 2 000 travailleurs de Delhaize, Lidl, Mediamarkt et Carrefour, entre autres, participent à la manifestation contre le dumping social dans le commerce de détail. Ils manifestent leur solidarité avec les employés des 128 succursales de Delhaize qui seront cédées à des entrepreneurs indépendants.
Cette journée d’action nationale est motivée par le début des négociations salariales bisannuelles dans le commerce de détail. Les syndicats demandent une commission paritaire unique pour l’ensemble du secteur, avec des salaires et des conditions de travail égaux pour tous les employés des magasins, qu’ils travaillent dans une succursale intégrée ou dans un magasin franchisé. Ils demandent également une représentation syndicale dans les magasins franchisés et dénoncent les ‘fausses’ franchises, non seulement chez les détaillants alimentaires comme Albert Heijn, mais aussi dans les chaînes non alimentaires comme JBC, Hubo ou ZEB.
Le commerce de détail sous pression
Les revendications des syndicats interviennent à un moment où l’ensemble du secteur du commerce de détail est soumis à une forte pression. L’inflation élevée et l’indexation automatique des salaires ont fait exploser les coûts des détaillants. Les prix de vente ne peuvent pas augmenter dans les mêmes proportions, ce qui réduit les marges. Il est de plus en plus difficile pour les chaînes locales de concurrencer les détaillants qui maintiennent une partie de leurs opérations et de leurs services – tels que les sièges sociaux et les centres de distribution – à l’étranger, où les coûts de main-d’œuvre sont moins élevés et la flexibilité du travail beaucoup plus grande.
L’agitation sociale dans le secteur est donc en hausse, non seulement chez Delhaize et Mestdagh/Intermarché – où des magasins seront également franchisés – mais aussi, par exemple, chez Aldi et Lidl, où des discussions sont en cours sur la planification du personnel dans les magasins.