Fevia demande aux décideurs politiques de prendre des mesures pour renforcer la compétitivité des entreprises alimentaires. En effet, celle-ci continue de se dégrader, constate la fédération de l’industrie alimentaire belge.
« Le plus grand secteur industriel du pays »
Le secteur alimentaire a réalisé un chiffre d’affaires record de 75,9 milliards d’euros en 2022. Il reste également le premier investisseur industriel de notre pays, avec plus de deux milliards d’euros d’investissements en 2022. En termes d’emploi, le secteur se porte bien, dépassant la barre des 100 000 places de travail.
Cependant, le « plus grand secteur industriel de notre pays » peine à rester rentable. Il a certes réalisé un chiffre d’affaires record, mais dans le même temps, le volume des marchandises vendues a diminué. La hausse des coûts (salariaux) pèse également sur la compétitivité.
Avertissement
Fevia note dans son rapport annuel que les supermarchés s’approvisionnent de plus en plus à l’étranger depuis deux ou trois ans. Le secteur de la grande distribution devient de moins en moins belge.
Le président Anthony Botelberge lance donc un avertissement : « Lorsque les décideurs politiques rendent de plus en plus difficile la rentabilité des entreprises alimentaires, nous mettons en péril l’ancrage local du plus grand secteur industriel de notre pays ! »
Des propositions concrètes
La fédération suggère que l’extension proposée de la taxe sur les emballages ne soit pas mise en œuvre. En outre, la fédération appelle à ne pas prévoir encore plus de réglementation que ce que l’Union européenne impose déjà.
Fevia estime qu’il est également urgent de réduire les coûts de la main-d’œuvre. L’augmentation des coûts (salariaux) incite les entreprises alimentaires à investir principalement dans l’automatisation, estime la fédération. Enfin, elle demande aux autorités politiques d’investir davantage dans la protection du secteur. Après tout, les pratiques commerciales équitables sont la base d’une chaîne agroalimentaire fonctionnant correctement, estime-t-elle.