Pour tous les 128 supermarchés intégrés que Delhaize veut filialiser, il y a déjà au moins un candidat à la reprise. Pour les trois quarts des magasins, il y aurait même deux acheteurs potentiels ou plus.
Principalement des franchisés existants
Après l’échec du conseil d’entreprise extraordinaire d’hier, la direction de Delhaize a envoyé au personnel une mise à jour sur les magasins à privatiser. Dans une communication interne, que la RTBF a pu consulter, la chaîne de supermarchés écrit qu’il y a déjà des candidats pour les 128 magasins. Pour 75% des supermarchés, il y aurait même plus d’un candidat.
Il s’agit de « candidats ayant spontanément manifesté leur intérêt », dont 41 % sont des employés internes tels que les directeurs de succursale actuels, 44 % sont des franchisés existants et seulement 15 % sont de candidats externes. Les repreneurs seront guidés tout au long d’une phase de préparation et de transition de 6 à 12 semaines, « afin d’assurer une bonne transition », selon le mémo.
280 licenciements à Zellik
Pour la première fois, Delhaize donne également plus de détails sur les emplois qui disparaîtront à son siège social. Quelque 280 postes seront supprimés, mais 72 nouveaux seront créés. Les nouveaux postes seront des postes cadres, pour lesquels les candidats pourront postuler en interne à partir du 3 avril. Selon la RTBF, 20 nouveaux postes sont actuellement ouverts pour des experts produits « Center Store », des experts en boissons et des partenaires dans le domaine des « processus et outils ».
Le syndicat Setca remet toutefois ces chiffres en question, les qualifiant de nouvelle provocation. Ce matin, les syndicats se réunissent pour réfléchir à de nouvelles actions. Setca soutient également que les 280 licenciements au siège devraient être des licenciements collectifs et donc suivre la loi Renault, mais Delhaize a déjà laissé entendre dans sa communication interne que les licenciements seraient « progressifs ».