« 4 à 5% de clients en plus » dans les hypermarchés
Il y a cinq ans l’avenir de Carrefour dans notre pays semblait fortement compromis : certaines rumeurs allaient même jusqu’à évoquer le retrait de la chaîne en Belgique. Aujourd’hui non seulement Carrefour Belgique renaît, mais les hypermarchés – autrefois le maillon faible du distributeur français – se sont réinventés avec succès.
« En trois ans le nombre de clients a augmenté de 4 à 5% », affirme le directeur d’exploitation des hypermarchés Arnaud de Lauzières dans le journal Het Laatste Nieuws, « et le chiffre d’affaires est, lui aussi, à nouveau en hausse ». Quelle différence comparé à la situation d’il y a cinq ans, lorsque le groupe décidait de fermer huit hypermarchés non rentables et d’en transformer trois autres en supermarchés.
En vue de redynamiser les 45 hypermarchés restants dans notre pays, Carrefour leur a fait subir un réel facelift, avec une compartimentation plus explicite, voire même des shop-in-shops (photo). Ce projet de transformation a démarré en mars 2011 avec l’hypermarché de Mons et s’est terminé fin septembre avec l’hypermarché de Malmédy. Coût de l’opération : environ 150 millions d’euros. « Tous sont actuellement sur la bonne voie », souligne Arnaud de Lauzières.
« A présent on nous copie »
Et Carrefour Belgique ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et évoque avec prudence des projets d’avenir : « Nous nous penchons à nouveau sur notre expansion. Dans les régions où nous ne sommes pas (ou plus) présents, nous sommes en discussion avec les politiciens et les promoteurs immobiliers concernant d’éventuelles possibilités », dévoile le directeur d’exploitation.
Il ajoute toutefois qu’il s’agit d’un travail de longue haleine : « Il faudra certainement une dizaine d’années, car il s’agit finalement de gros investissements. Nous pensons qu’il y a place pour 4 à 6 nouveaux magasins, à Ostende et Courtrai par exemple ». Des propos qui démentent donc la rumeur selon laquelle Ahold lorgnerait les magasins belges de Carrefour.
« Le travail n’est pas terminé, mais le premier obstacle a été franchi », conclut Arnaud de Lauzières. « Nous avons rattrapé notre retard par rapport à la concurrence. Nous espérons maintenant pouvoir prendre de l’avance. Avant Carrefour était considéré comme le mauvais élève, aujourd’hui on nous copie. Songez à nos bars à sushis par exemple. Tout cela nous incite à mettre la barre encore plus haut. Toutefois nous ne cherchons pas à être le numéro un ou deux du marché. Ce qui importe pour nous est que nos clients et nos employés soient satisfaits. »