Le supermarché en ligne Ocado a réussi à attirer davantage de clients en 2022, mais ceux-ci ont moins acheté : en conséquence, les pertes ont augmenté. L’entreprise voit toutefois une croissance dans la vente de solutions technologiques à d’autres détaillants.
Des acheteurs soucieux du prix
Ocado est un pionnier du commerce électronique dans le secteur alimentaire, ce qui fait de ses résultats une sorte de jauge des évolutions en ligne dans les produits de grande consommation. Et ils ne se sont pas avérés si positifs. Après le boom des achats en ligne pendant la pandémie, le marché connaît un déclin. Au Royaume-Uni, le supermarché en ligne a vu les ventes de sa division de détail – en joint-venture avec Marks & Spencer – chuter de 3,8% à 2,20 milliards de livres sterling (2,5 milliards d’euros) l’an dernier.
Ocado a toutefois réussi à attirer 13% de clients actifs en plus, mais ils ont mis moins de produits dans leur panier virtuel et ils ont également utilisé plus de bons de réduction, ce qui a fait chuter la dépense moyenne par achat de 129 livres sterling en 2021 à 118 livres (134 euros) en 2022. La part de marché en ligne du supermarché a augmenté de six points de base pour atteindre 12,3 %. L’entreprise qualifie ces résultats d’ « encourageants ».
Nouveaux partenariats
Mais Ocado a aussi une autre activité : elle développe des centres de distribution robotisés très innovants, qu’elle vend à des partenaires détaillants dans le monde entier. Cette division « International Solutions » a vu ses ventes augmenter de 26,5 % pour atteindre 181 millions de livres (206 millions d’euros). Douze nouveaux centres de distribution ont été construits – notamment pour Kroger aux États-Unis – et la société a signé deux nouveaux partenariats : avec Auchan en Pologne et avec Lotte en Corée du Sud. D’après Ocado, il y en a beaucoup d’autres en préparation.
Malgré tout cela, les pertes ont atteint 500 millions de livres sterling (569 millions d’euros) en 2022. Cette année, Ocado prévoit une croissance des ventes de 4 à 5% pour la division de vente au détail et de quelque 40% pour la division technologique.